Un temps de naître, et un temps de mourir

« Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux. Il y a un temps de naître, et un temps de mourir » (Ecclésiaste 3:1-2).

Samedi dernier, nous avons eu la joie d'assister au mariage d'un jeune couple chrétien, qui célébrait son union avec sa famille et ses amis et demandait la bénédiction de Dieu pour son avenir commun. Salomon nous rappelle dans l'Ecclésiaste le moment où nous naissons. Cela nous rappelle la vie que Dieu nous a donnée et les moments de notre existence où nous faisons l'expérience d'un nouveau départ. Certains sont insignifiants, d'autres sont de plus en plus importants : notre première dent, notre premier mot, nos premiers pas, notre première école, notre premier emploi et les premiers pas de la vie conjugale avec toutes les promesses de joie et d'épanouissement. Ce fut donc un privilège d'être présent lorsque deux jeunes gens se sont engagés dans une relation d'amour pour la vie, en communion avec Dieu. Un mariage était né.

Lundi soir, ma mère, âgée de 91 ans, a été aidée à se mettre au lit dans la maison de retraite où elle vivait. Alors qu'elle s'allongeait, elle est entrée dans la présence du Seigneur : « temps de mourir ». Ma mère avait 20 ans lorsqu'elle m'a donné naissance, le premier de sept enfants. J'ai été témoin de la façon dont elle a géré, parfois avec beaucoup de difficulté, les ressources limitées du budget familial. Elle était encore relativement jeune lorsque mon père est décédé dans un accident de la route. À l'époque, elle avait encore cinq enfants à la maison. Ce n'est que plus tard dans ma vie que j'ai réalisé que sa carrière dans la pharmacie avait été compromise par la pression d'être la seule fille dans les cours du soir qu'elle suivait. Mais son dévouement tout au long de sa vie, son travail acharné et son sacrifice pour ses enfants, ses parents et les nombreuses personnes qu'elle a aidées et dont elle s'est occupée, ainsi que la gaieté avec laquelle elle le faisait, ont profondément marqué ma vie.

Le premier miracle de Jésus dans l'Évangile de Jean a eu lieu lors d'un mariage à Cana. Il a changé l'eau en vin et a apporté la joie à un jeune couple. En Jean 11, vers la fin de sa vie, l'ami du Seigneur, Lazare, était malade puis est décédé. Lazare a connu le « temps de mourir ». On nous dit que la maladie et la mort de Lazare étaient pour la gloire de Dieu (v.4), et Jésus a ressuscité Lazare d'entre les morts. Ce faisant, Il nous a donné une image vivante de la nouvelle vie en Christ. Puis, au début du chapitre 12, le Seigneur a illustré les caractéristiques de cette nouvelle vie : le service (Marthe), la communion fraternelle (Lazare) et l'adoration (Marie) (v.1-3).

Le Seigneur a connu le « temps de naître » : « car aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:11). Et le Seigneur a connu le « temps de mourir » : « Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : "C'est accompli." Et ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19:30). Sa naissance et Sa mort ont apporté le salut et une vie nouvelle. Maintenant, Christ veut que nous jouissions et démontrions la vie que nous avons en Lui à travers notre expérience de Sa joie, de Son service, de Sa communion et de Son adoration. Et ces expériences doivent être vécues tout au long de notre vie jusqu'à ce que notre « temps de mourir » arrive ou que le Seigneur revienne. Mais ce « temps de mourir » n'est pas une fin. C'est une entrée dans l'éternité. C'est la porte de la gloire et l'accomplissement de tout ce que l'amour du Christ a réalisé. L'anticipation, selon les mots de Paul, d'« être avec Christ » (Philippiens 1:23) est ce qui nous pousse à racheter le temps que nous avons et à l'utiliser avec sagesse (Éphésiens 5:16) pour honorer Celui qui est « l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13), sachant que nos temps sont entre Ses mains (Psaume 31:15).

Gordon D Kell