Je sais que mon Rédempteur est vivant

« Et moi, je sais que mon rédempteur est vivant » (Job 19:25).

Je suis reconnaissant d'avoir été encouragé, en tant que jeune chrétien, à étudier les Écritures. J'ai saisi l'occasion d'assister à la réunion de prière le lundi soir et à la lecture de la Bible le mercredi soir. Et tous les mardis soirs, nous avions également une étude biblique pour les jeunes. Ces moments nous ont incités à nous impliquer dans un vaste travail d'évangélisation et de témoignage personnel. Toutes ces activités découlaient de notre rassemblement le dimanche matin pour nous souvenir du Seigneur et l'adorer. Je n'ai jamais cessé d'être reconnaissant à Dieu pour cette base spirituelle. Ouvrir la Bible n'était jamais une corvée, mais un plaisir. J'ai fait l'expérience de la demande fervente du psalmiste : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi ».

Mon premier emploi après avoir quitté l'école était à la mairie de Hull. L'un des avantages de mon travail était que j'avais le temps de rentrer chez moi pour déjeuner. Je me souviens avoir décidé d'utiliser ce temps pour étudier un livre de la Bible. Je ne me souviens plus pourquoi, mais j'ai choisi de lire le livre de Job. C'est un livre profond. Il commence par la dévotion remarquable de Job à Dieu et son souci de sa famille. Ensuite, nous découvrons comment Dieu a permis à Satan de mettre à rude épreuve la foi de Job. Cela a conduit Job à tout perdre, y compris sa santé, et il a finalement été jugé injuste. Cependant, au cours de ces souffrances intenses, il a beaucoup appris sur lui-même et sur le Dieu qui veillait sur lui.

Dans sa lettre à l'église de Philippes, Paul a écrit : « … car, moi, j'ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. Je sais être abaissé, je sais aussi être dans l'abondance ; en toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu'à avoir faim, aussi bien à être dans l'abondance qu'à être dans les privations. Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » (Philippiens 4:11-13).

Il y a des épreuves que nous traversons à cause de nos propres erreurs, de notre folie et de notre péché. Et il y a des circonstances que Dieu nous permet de traverser et que nous avons du mal à comprendre. De telles expériences peuvent nous éloigner de Dieu et nous marquer d'amertume. C'est ce qu'a vécu la femme de Job, qui a dit à son mari : « Restes-tu encore ferme dans ta perfection ? Maudis Dieu et meurs. Et il lui dit : Tu parles comme parlerait l'une des insensées ; nous avons reçu le bien aussi de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ? En tout cela Job ne pécha point de ses lèvres » (Job 2:9-10).

Dans toute son détresse, Job prononce des paroles qu'il aurait souhaité voir gravées dans la roche avec un stylet de fer pour qu'elles restent à jamais. Quelles étaient ces paroles ? « Et moi, je sais que mon rédempteur est vivant ». Ces paroles de foi et d'espérance ont donné un sens à la vie de Job lorsqu'il jouissait de la prospérité et endurait de grandes adversités. Il croyait que la mort et la corruption ne le sépareraient pas du Dieu en qui il avait confiance : « Et après ma peau, ceci sera détruit, et de ma chair je verrai Dieu, que je verrai, moi, pour moi-même ; et mes yeux [le] verront, et non un autre » (Job 19:23-27).

Job est pour nous un grand témoignage contre la croyance en l'absurdité de la vie. Il nous enseigne que Dieu veille à l'abolition des larmes, de la mort, de la douleur et de la souffrance (Apocalypse 21:4). Et il nous enseigne à éprouver le contentement et l'espérance tandis que nous marchons avec Dieu dans les bénédictions et les épreuves de notre vie.

Gordon D Kell