La médisance

« Tu n'iras point çà et là médisant parmi ton peuple » (Lévitique 19:16).

Les chrétiens ne devraient pas avoir l'habitude de critiquer les autres et leurs affaires personnelles dans leur dos, souvent sur la base d'informations incomplètes ou inexactes. Malheureusement, les commérages et médisances peuvent constituer un problème au sein du peuple de Dieu. Paul écrit : « Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s'il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées » (Philippiens 4:8).

Dans ce verset, Paul nous encourage à nous attarder sur ce qui est positif et encourageant. Si nous remplissons notre esprit de ce qui est bon, il n'y a plus de place pour ce qui n'est pas bon. Parfois, nous pouvons être tentés de trouver des défauts aux autres. Je me souviens d'un chrétien à qui un autre chrétien avait demandé ce qu'il pensait d'un frère difficile qu'ils connaissaient tous les deux. Il a répondu : « Il a une femme gentille ». Quelle sage réponse !

Nous devons éviter d'être encouragés à critiquer les autres. Nous ne devrions pas non plus avoir un esprit critique qui trouve facilement des fautes ou des défauts chez nos frères et sœurs dans la foi. Se focaliser sur les échecs et les fautes des autres est très dommageable. Paul en décrit les dangers dans Galates 5:14-15 : « …car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Mais si vous vous mordez et vous dévorez l'un l'autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l'un par l'autre ».

L'amour entre chrétiens est la preuve que nous sommes des disciples du Christ (Jean 13:34-35). L'utilisation par Paul des expressions se mordre et se dévorer les uns les autres est une puissante illustration des effets destructeurs des commérages et de l'énorme préjudice qu'ils peuvent causer aux relations chrétiennes et à la communauté chrétienne au sens large. L'enseignement du Nouveau Testament sur ce sujet, par exemple Jacques 3:1-12, est étayé par l'Ancien Testament :

1. La médisance est interdite : « Tu n'iras point çà et là médisant parmi ton peuple » (Lévitique 19:16).

2. Les commères ne peuvent pas garder les secrets comme le ferait un bon ami : « Celui qui va rapportant révèle le secret, mais celui qui est d'un esprit fidèle couvre la chose » (Proverbes 11:13).

3. Les commères prennent plaisir à répandre des histoires : « Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu'au dedans des entrailles » (Proverbes 18:8).

4. Les commères flattent pour obtenir des informations et doivent être évitées : « Qui va rapportant révèle le secret ; aussi ne te mêle pas avec le bavard » (Proverbes 20:19).

5. Les choses vont mieux quand il n'y a pas de commères : « Faute de bois, le feu s'éteint ; et, quand il n'y a plus de rapporteurs, la querelle s'apaise » (Proverbes 26:20).

Les paroles de grâce et de vérité du Seigneur ne cessent de bénir nos âmes. Il nous enseigne à utiliser nos voix pour louer et adorer Dieu, à intercéder dans la prière, à dire la vérité dans l'amour, à utiliser des mots doux pour détourner la colère, à communiquer l'amour de Dieu dans la grâce, et à savoir « soutenir par une parole celui qui est las » (Ésaïe 50:4).

Gordon D Kell