Ils virent sa gloire

« Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui » (Luc 9:32).

Pierre déclare que Jésus est « le Christ de Dieu » en Luc 9:20, et ensuite, Jésus dit à Ses disciples : « Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il soit mis à mort, et qu'il soit ressuscité le troisième jour » (v.22). Les disciples avaient du mal à comprendre que « le Christ de Dieu » apporterait le salut par la souffrance, la mort et la résurrection. C'était particulièrement vrai pour Pierre. Dans Matthieu 16, Pierre a pris le Seigneur à part et s’est mis à le reprendre en disant : « Seigneur, Dieu t'en préserve, cela ne t'arrivera point ! » (v.22). Le Seigneur répond dans une sainte colère : « Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v.23). Il est si bon d'entendre Pierre exprimer, par la révélation du Père, qui est Jésus. Mais nous ne devrions jamais oublier à quel point nous pouvons rapidement nous éloigner de l'esprit et de la volonté de Dieu. Les gens ont du mal à comprendre l'amour souffrant du Christ. Ce n'est que par la révélation de Dieu, à travers l'action du Saint Esprit, que nous sommes amenés à réaliser, comme Paul, que le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi (voir Galates 2:20).

Luc raconte ensuite qu'environ huit jours après ces conversations, Jésus a pris Pierre, Jean et Jacques et est monté sur la montagne pour prier. C'est là que ces trois disciples ont vu la gloire du Seigneur. Dans un jour futur, le monde verra le Christ dans toute Sa gloire. Mais aujourd'hui, il se réjouit de rassembler son peuple. Ils peuvent venir en grand nombre ou en petit groupe de trois, comme Pierre, Jacques et Jean. Nous quittons notre vie quotidienne et l'agitation de ce monde pour contempler la gloire du Christ. Parfois, lorsque nous arrivons, nos sens peuvent être émoussés par un sommeil spirituel (v.32). Mais le Saint Esprit réveille nos cœurs. Un passage de l'Écriture, une ligne d'un hymne ou une expression d'adoration peut soudain élever nos esprits et ouvrir nos yeux pour voir le Seigneur. Nous contemplons par la foi Sa divinité, Son incarnation, Son baptême, Son ministère de grâce, Son amour souffrant, Sa mort sacrificielle, Sa puissante résurrection et Son ascension au ciel. Nous voyons Jésus couronné de gloire et d'honneur, et nous attendons avec impatience Son retour glorieux.

Pierre n'a jamais oublié qu'il était sur la « sainte montagne » (2 Pierre 1:18). Le sujet qui occupait Moïse et Elie (la Loi et les Prophètes) dans une glorieuse communion était la mort du Christ, qu'Il allait « accomplir à Jérusalem » (v.31). Pierre n'avait pas compris l'amour souffrant du Christ, et à la lumière de l'œuvre parfaite de rédemption du Christ, sa voix est à nouveau réduite au silence, et le Père parle : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (v.35). Pierre n'a jamais oublié cette voix. À la fin de sa fructueuse vie de service, l'apôtre gardait toujours le troupeau de Dieu. Et il entendait toujours la voix du Père, aussi claire et glorieuse que lorsqu'il l'avait entendue pour la première fois : « Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu'une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir" ». (2 Pierre 1:17-18).

Ce matin, nous nous rendons sur la « sainte montagne » de la Cène. Que l'Esprit de Dieu remplisse nos cœurs de l'amour souffrant du Sauveur, et que nous puissions entendre la voix du Père et répondre par une sainte adoration lorsque nous nous souvenons du Seigneur Jésus.

Gordon D Kell