Naomi : la sagesse

« Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille : Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses jeunes filles, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ » (Ruth 2:22).

En travaillant dans son champ, Ruth tombe sous le regard de Boaz. Lorsque nous nous approchons du Seigneur, il s'approche de nous (Jacques 4:8). Ruth n'était pas seulement travailleuse, elle était caractérisée par l'humilité. Boaz illustre la manière dont le Christ intervient pour bénir nos vies. Dans l'épître aux Hébreux, nous lisons : « Car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Hébreux 6:10). Boaz avait entendu parler des sacrifices que Ruth avait faits pour soutenir Naomi. Il l'a encouragée par ces paroles mémorables qui touchent toujours nos cœurs : « Que l'Éternel récompense ton œuvre, et que ton salaire soit entier de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue t'abriter ! » (Ruth 2:12).

Dieu a répondu rapidement aux besoins de Ruth et de Naomi. Cela se voit dans les actions de Boaz : « Boaz commanda à ses jeunes hommes, disant : Qu'elle glane même entre les gerbes, et ne lui en faites pas de reproche ; et vous tirerez aussi pour elle [quelques épis] des poignées, et vous les laisserez ; et elle les glanera, et vous ne l'en reprendrez pas » (v.15-16). Dans Lévitique 19:9-10 et Deutéronome 24:19-22, des dispositions ont été prises pour l'étranger, l'orphelin et la veuve. Les coins des champs et les récoltes abandonnées pendant la moisson étaient laissés aux pauvres. Boaz ne se contente pas de remplir cette obligation en vertu de la loi, mais, dans la grâce, il ordonne à ses ouvriers de laisser délibérément les récoltes pour que Ruth puisse les ramasser. Ruth était à la fois une étrangère et une veuve, et la grâce de Dieu l'accueillait avec douceur.

Lorsque Ruth rentre chez elle, Naomi lui demande : « Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui t'a reconnue ! » (v.19). Elle explique qu'elle a travaillé dans les champs de Boaz. C'est un moment critique dans la vie de Naomi. Son cœur, si rempli de tristesse, s'élève soudain dans l'adoration : « Béni soit-il de l'Éternel, qui n'a pas discontinué sa bonté envers les vivants et envers les morts ! » (v.20). Naomi a immédiatement reconnu la bonté de Dieu dans les actions de Boaz. Cela nous montre que les circonstances difficiles dans lesquelles elle se trouvait ne l'avaient pas privée de sa vigilance spirituelle. Ses expériences ne l'ont pas anesthésiée face aux voies de Dieu, mais l'ont rendue plus sensible à Sa grâce. Elle avait appris la sagesse spirituelle et dit à Ruth : « Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses jeunes filles, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ » (v.22). Ce sage conseil venait d'un cœur qui connaissait la douleur de « glaner » dans un autre champ. Elle avait quitté le « champ » d'Israël pour prospérer à Moab et, en conséquence, avait subi une perte énorme. Naomi a utilisé cette sagesse coûteuse pour guider Ruth. Nos expériences peuvent être amères, mais en elles, Dieu nous enseigne des leçons profondes. Ce sont des leçons qu'Il veut que nous partagions pour la protection et la bénédiction des autres. Naomi avait appris ce que Pierre découvrit plus tard lorsque le Christ récupéra Son disciple défaillant et le choisit pour paître et garder le troupeau de Dieu. Lorsque nous arrivons au bout de nous-mêmes, Christ remplit nos cœurs de Sa grâce et accomplit Ses desseins en nous.

Gordon D Kell