La sanctification

« Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera »
(1 Thessaloniciens 5:23-24).

Il est très frappant que Paul termine sa première lettre aux chrétiens Thessaloniciens en les élevant devant le Dieu de la paix. Il a écrit dans le premier chapitre qu'ils s'étaient « tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu'il a ressuscité d'entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient » (v.9-10). Il en est résulté « œuvre de foi, de votre travail d'amour, et de votre patience d'espérance de notre seigneur Jésus Christ, devant notre Dieu et Père » (v.3). Il souhaite qu'ils continuent à grandir dans la grâce et à abonder dans la foi, l’amour et l'espérance. Il prie donc pour leur sanctification.

La sanctification comporte deux aspects. Premièrement, elle décrit notre séparation d'avec Dieu, qui repose entièrement sur l'œuvre du Christ : « C'est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Hébreux 10:10). Nous sommes en Christ et appartenons à Dieu, et rien ne peut nous séparer de Lui (Jean 10:27-30, Romains 8:38-39). C'est ce que l'on appelle souvent notre « position » devant Dieu. Le deuxième aspect de notre sanctification est parfois appelé « sanctification pratique ». Il s'agit du processus par lequel la sainteté est développée dans nos vies. L'objectif spirituel de ce processus est que notre « état » corresponde à notre « position ». Nous sommes souvent déçus et affligés de ne pas réussir à vivre comme Dieu le veut. Mais nous ne devons jamais oublier que nous sommes en Christ et ne jamais renoncer à devenir comme Lui.

Paul parle de notre esprit, de notre âme et de notre corps. En termes simples, l'esprit a été décrit comme notre conscience de Dieu, l'âme comme notre conscience de soi et notre corps comme notre conscience physique. Le mal peut nous attaquer dans chacun de ces domaines de notre vie. Dans le jardin d'Eden, le fruit pris par désobéissance était décrit comme « bon à manger (notre corps) et qu'il était un plaisir pour les yeux (notre âme), et que l'arbre était désirable pour rendre intelligent (notre esprit) » (Genèse 3:6). La tentation de Satan était une attaque contre notre être tout entier. Jean nous met en garde contre ces dangers : « parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, n'est pas du Père, mais est du monde » (1 Jean 2:16). Dans ces choses, nous pouvons retracer l'histoire de la chute de l'homme.

Mais Paul écrit avec une grande confiance : « …et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera ». L'amour du Père, la puissance du Saint Esprit et la grâce de notre Seigneur Jésus Christ nous protègent des grands dangers auxquels nous sommes confrontés dans le monde en tant que système, de notre nature déchue et du pouvoir de Satan. En Jean 17, le Seigneur a prié le Père de sanctifier Ses disciples « par la vérité », ajoutant que « ta parole est la vérité » (v.17). Nous avons la parole de Dieu. C'est à cette parole que le Seigneur Jésus s'est référé au début de Son ministère lorsqu'Il a été confronté à Satan et qu'Il a été mis à l'épreuve corps, âme et esprit (Luc 4:1-13). L'épreuve ne se termine pas avant que nous soyons avec le Seigneur, « conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ », mais l'attente de Son avènement contribue également à notre sanctification : « Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 3:3).

Gordon D Kell