Le fruit de nos lèvres et le fruit de nos vies

« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Mais n'oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16).

Après avoir encouragé l'Église de Thessalonique à offrir continuellement le sacrifice de louange à Dieu, il lui rappelle de ne pas oublier la bienfaisance. Le sacerdoce d'Aaron comportait deux services essentiels. Le premier consistait à s'occuper de l'adoration de Dieu. Le second consistait à sortir de la présence de Dieu pour exercer un ministère auprès du peuple de Dieu. Les encouragements de Paul ont un caractère sacerdotal. Tout d'abord, Dieu est adoré. Le second ministère sacrificiel consiste à faire du bien et à partager avec les autres. Dans les deux cas, Dieu est satisfait de ces sacrifices.

En faisant le bien et en partageant, nous démontrons de manière pratique et sacrificielle l'amour et la grâce de Dieu envers les autres croyants et nos voisins. Paul n'est pas précis lorsqu'il écrit « la bienfaisance ». Pierre ne l'est pas non plus lorsqu'il dit dans Actes 10:38 : « Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ». Mais nous pouvons retracer le caractère et le ministère du Seigneur et voir qu'Il a constamment recherché la bénédiction spirituelle des autres par un ministère de bienfaisance. Bien sûr, nous n'avons pas de pouvoirs miraculeux pour changer la vie des gens. Mais nous avons les moyens d'être une Dorcas et d'utiliser les compétences dont nous disposons pour faire du bien aux autres et témoigner du Christ (Actes 9:36-43). Sur le chemin de Damas, Paul a posé deux questions : « Qui es-tu, Seigneur ? » et « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22:8, 10). Paul n'a jamais cessé de vouloir connaître le Seigneur, et il n'a jamais cessé de vouloir le servir. Le Seigneur lui a dit : « il te sera dit ce que tu dois faire » (Actes 9:6). Le Seigneur dirige notre service, mais nous devons venir à Lui avec des cœurs disposés et obéissants, comme des sacrifices vivants, pour déterminer ce qu'Il veut que nous fassions. Le fondement et l'arrière-plan de notre service spécifique est notre communion quotidienne avec le Seigneur.

Paul ajoute : « de faire part de vos biens ». Lorsque mon petit-fils était très jeune, il nous a accompagnés lors de vacances familiales en Suisse. Après un vol tardif, nous avons séjourné dans un hôtel local. Grand-mère, maman et les trois filles avaient deux chambres et Caleb, mon petit-fils, et moi partagions une autre chambre. Caleb, comme beaucoup de petits enfants, avait une couverture préférée avec laquelle il dormait toujours. Alors que je l'endormais, il m'a dit : « Grand-père, voudrais-tu partager ma couverture ? » Comment pouvais-je refuser ? Il me proposait de partager avec lui l'un de ses biens les plus précieux.

Les premiers chrétiens partageaient ce qu'ils avaient de manière sacrificielle. Leurs maisons et leurs biens étaient considérés comme des moyens de transmettre l'amour du Christ. Mais surtout, ils se sont donnés eux-mêmes. Le Seigneur Jésus « s'est donné lui-même pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et qu'il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14). Je remercie Dieu pour les collègues chrétiens que j'ai connus et qui ont volontairement, librement et joyeusement partagé leurs maisons et ce qu'ils avaient pour voir la bénédiction des autres. Dieu le Père se réjouit de recevoir le sacrifice de louange et de reconnaissance de nos lèvres et de nos cœurs. Il se réjouit également de voir en nous l'amour pratique démontré par son Fils et notre Sauveur.

Gordon D Kell