Le fruit de nos lèvres et le fruit de notre vie

« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Mais n'oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16).

Dans ces deux versets, nous avons deux sacrifices qui plaisent à Dieu, le fruit de nos lèvres et le fruit de notre vie. Ils sont décrits comme des sacrifices continus. Sacrifier, c'est offrir. Lorsque David a demandé à Arauna d'acheter son aire pour construire un autel au Seigneur, Arauna a voulu la donner gratuitement au roi David, et bien plus encore. Mais David a dit : « Non, car certainement j'achèterai de toi pour un prix, et je n'offrirai pas à l'Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne coûtent rien » (2 Samuel 24:24). Le sacrifice coûte. Nous sommes achetés à un certain prix. Nous avons coûté la vie du Christ. La réponse à Son amour pour nous est de nous présenter comme des sacrifices vivants (Romains 12:1). Le sacrifice s'exprime par la louange et l'adoration, ainsi que par le bien et le partage.

Pendant le COVID, nous n'avons pas pu chanter ensemble comme nous le faisions auparavant. Cette expérience nous a fait prendre conscience de l'importance de ces chants. Paul écrit : « vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur » (Éphésiens 5:19). La communion s'exprime dans notre louange et nous pouvons aussi faire chanter notre cœur au Seigneur. Un chrétien m'a dit un jour qu'il aimait « un bon chant ». Je savais ce qu'il voulait dire. Nous recevons une bénédiction spirituelle en louant Dieu. Mais nous ne devons jamais oublier que nous ne sommes pas au centre de l'attention dans ce processus de louange. C'est nous qui offrons la louange. Je me souviens encore, en tant que jeune chrétien, d'avoir vécu pour la première fois les réunions de « louange et d'adoration » qui commençaient chaque année notre conférence de Pâques. Il y avait cette réponse forte et joyeuse qui émergeait du cœur du peuple de Dieu qui avait fait l'expérience de la grandeur et de la grâce de l'amour de Dieu. Nous avons besoin de plus de réunions de ce genre !

Nous sacrifions en prenant le temps de nous incliner en présence de Dieu et d'exprimer notre adoration en esprit et en vérité. Elle décrit les sentiments de notre esprit envers notre Père et se fonde sur la vérité profonde de Dieu. Cette vérité balaie les temples fabriqués par l'homme, les rituels, les compagnies séparées de prêtres et les jours spéciaux. Le Saint Esprit amène nos esprits en liberté dans la présence de Dieu pour adorer dans la « sainte magnificence » (1 Chroniques 16:29). Ce culte s'élève au-dessus des restrictions imposées par l'homme et se glorifie de la personne et de l'œuvre du Christ.

Lorsque le temple de Salomon a été achevé (2 Chroniques 5), les Lévites ont chanté comme une seule troupe et ont émis un seul son de louange et d'action de grâces à Dieu. C'est alors que la gloire du Seigneur a rempli le temple et que la présence écrasante du Seigneur a été connue. Nous chantons dans nos cœurs et nous pouvons ressentir les restrictions liées à l'impossibilité de chanter ensemble, mais le Père ne manque jamais d'apprécier notre adoration. Le Seigneur Jésus Christ, notre grand souverain sacrificateur, ne cesse d'apprécier l'encens de l'adoration qui monte de nos cœurs vers le ciel par l'intermédiaire du Saint Esprit. En réponse, Il nous remplit et nous submerge de la réalité, de la joie et de la puissance de Sa présence et, comme nous le verrons, Il nous donne les moyens de sacrifier le fruit de notre vie.

Gordon D Kell