Lundi matin

« …faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Hébreux 13:21).

Le lundi matin peut être un moment éprouvant. Ce « sentiment du lundi matin » décrit la difficulté que nous pouvons avoir à faire face aux défis répétitifs d'une nouvelle semaine. Marc décrit Jésus comme le Serviteur de Dieu. Il est intéressant de noter que, contrairement à Matthieu, qui parle de Jésus comme du « fils du charpentier », Marc se réfère à Jésus comme au « charpentier » (Marc 6:3). À l'âge de trente ans, Jésus a probablement passé au moins la moitié de sa vie comme artisan. Nous ne savons rien de cette partie importante de la vie du Seigneur entre douze et trente ans, si ce n'est trois choses. Il a vécu dans une famille, il a travaillé comme charpentier et Dieu le Père s'est réjoui pour Son Fils : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). Lorsque le Père a prononcé ces mots, je pense qu'Il embrassait le passé, le présent et l'avenir. Dans l'obscurité de ces années cachées, le Seigneur savait ce que c'était que de vivre une vie de famille ordinaire et de la vivre pour la gloire de Dieu.

Cela nous aide à comprendre et à apprécier ce qui est fait sous le regard de Dieu. Lorsque nous nous sentons inaperçus, délibérément ignorés, négligés ou sous-estimés, il est encourageant de savoir que nous vivons toujours sous le regard de Dieu. D'une part, c'est un défi parce que nous craignons l'échec, mais d'autre part, nous servons le Dieu de la paix, qui cherche à assurer notre fertilité spirituelle. Dieu n'est pas contre nous, mais Il est activement engagé à travailler en nous et à travers nous : « Or le Dieu de paix qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, dans la puissance du sang de l'alliance éternelle, notre seigneur Jésus, vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (Hébreux 13:20-21).

Le Seigneur a vécu Sa vie en communion avec le Père, accomplissant tranquillement la volonté de Dieu. Pendant ce temps, le monde ne savait même pas que Son créateur était présent. Mais Jésus ne vivait pas aux yeux du monde, mais aux yeux de Son Père. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde bruyant où l'on nous remarque, où l'on recherche la reconnaissance. Le Seigneur a vécu une vie caractérisée et rythmée par sa communion avec Son Père. Quel est le caractère et le rythme de ma vie ? Est-ce que je vis une vie « plate », surengagée, tourmentée ? Ou bien ma vie manque-t-elle de direction et de but ? La communion avec le Seigneur nous donne le temps de nous asseoir tranquillement en présence de Dieu, de passer en revue ce qui s'est passé, de lui présenter le présent et de préparer avec Lui l'avenir. Elle façonne notre caractère et apporte un rythme paisible à notre parcours.

Paul a décrit Sa vie comme une course. Il ne s'agissait pas d'un sprint, mais d'un marathon de toute une vie. La course est inhabituelle parce que nous ne sommes pas en compétition les uns avec les autres. Nous pouvons nous arrêter pour aider un autre coureur. Nous pouvons nous reposer un peu. Il y aura des moments d'épuisement et de fatigue, mais cela ne doit pas être la norme. Le Seigneur veut que nous courions chaque jour avec l'énergie de Son amour et de Sa grâce, en accomplissant de tout cœur Sa volonté dans nos circonstances et dans une joyeuse communion avec Dieu et les autres. La meilleure façon de commencer nos lundis matin, et tous les autres jours, c'est en communion avec le Sauveur qui, dans Sa grâce, a parcouru le même chemin et veut encore s'approcher et voyager avec nous (Luc 24:15).

Gordon D Kell