Moi, je suis le vrai cep

« Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l'ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu'il porte plus de fruit. Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite » (Jean 15:1-3).

Israël est décrit comme un cep sorti d’Egypte (Psaume 80:8). Dieu avait béni la nation, mais le peuple s'était progressivement détourné de Dieu malgré Ses interventions extraordinaires de grâce et de miséricorde. Le pays s'est divisé en deux. Les deux royaumes sont finalement partis en captivité en Assyrie puis à Babylone à cause de leur idolâtrie. Dieu, dans Sa grâce, les a ramenés dans leur pays. Mais ils ont alors progressivement sombré dans une autre forme d'idolâtrie. Ils n'adoraient pas des idoles de pierre ou de bois, mais ils faisaient de la loi leur dieu, du légalisme et de l'autosatisfaction leur religion. Leur apostasie s'est clairement manifestée par la crucifixion de leur propre Messie. Israël était devenu un cep sans fruit.

Le Seigneur Jésus est le vrai cep. Il a accompli complètement la volonté de Dieu et, dans une obéissance parfaite, Il a donné Sa vie par amour, puis l'a reprise par la puissance de la résurrection. Son peuple possède la vie en Lui, et cette vie s'exprime dans le fruit spirituel qu'Il produit en demeurant en Christ. Le Père est le vigneron et développe cette vie. S'il n'y a pas de fruit, il n'y a pas de vie. Les branches sans vie illustrent la profession religieuse. La chrétienté est composée de vrais enfants de Dieu qui possèdent la vie en Christ et de ceux qui vivent sous la bannière du christianisme avec une profession extérieure mais sans posséder la vie.

Jésus explique que Dieu le Père est glorifié par la fécondité abondante de ses enfants : « En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit ; et vous serez mes disciples » (v. 8). Le Sauveur a vécu en communion constante avec Son Père et en communion continue avec le Saint Esprit. Il a exprimé l'amour et la grâce de Dieu à travers les paroles et les actions de Sa vie merveilleuse et fructueuse.

Paul décrit le fruit de l'Esprit dans Galates 5 : « Mais le fruit de l'Esprit est l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n'y a pas de loi » (v. 22-23). Le fruit de l'Esprit décrit les attributs du Christ. Pour produire ce fruit, nous devons demeurer en Christ et savoir qu'Il vit en nous par l'intermédiaire du Saint Esprit. C'est ainsi que nous devenons semblables au Christ. Bien sûr, nous y croyons, mais nous essayons souvent d'être ce que Dieu veut que nous soyons par nos propres forces. Lorsque je suis venu au Christ, j'ai compris que mon salut dépendait entièrement de Lui. Pourtant, en tant que disciple de Jésus, je me retrouve souvent en train d'essayer d'être paisible, longanime, bienveillant, au lieu de simplement me reposer en Christ. Cette communion ne consiste pas à venir à Lui avec une liste interminable de besoins. C'est entrer dans la présence du Sauveur avec un cœur adorateur et dépendant. Le Christ ne m'a pas seulement donné la vie, mais Il sait comment exprimer cette vie en moi. Cela ne signifie pas que je n'ai pas de responsabilités spirituelles à assumer. Cela signifie que le pouvoir de les exécuter vient de la communion avec le Sauveur. Matthieu 11:28 nous donne le secret pour demeurer en Christ : « Venez à moi (…) et je vous donnerai ». Ces six mots expliquent la puissance de la vie chrétienne, la puissance de la vraie vigne.

Gordon D Kell