Moi, je suis le bon berger

« Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis » (Jean 10:11).

Dans les évangiles de Matthieu et de Marc, nous voyons Jésus comme le Messie et le Serviteur de Dieu. Les deux auteurs rapportent la compassion de Jésus en tant que berger : « Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu'ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n'ont pas de berger » (Matthieu 9:36 et Marc 6:34). Ils rapportent également Ses souffrances : « Et Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : "Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées" » (Marc 14:27 et Matthieu 26:31).

Dans l'Évangile de Luc, les premiers à voir le Christ Sauveur sont des bergers. Abel, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et David étaient tous des bergers. Mais les bergers de Bethléhem ont vu le véritable accomplissement du Psaume 80:1-2 « Berger d'Israël ! prête l'oreille. Toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui es assis entre les chérubins, fais luire ta splendeur ! Devant Éphraïm, et Benjamin, et Manassé, réveille ta puissance, et viens nous sauver ! ». Le Berger était venu, et Il décrit Son ministère en Luc 15:4 : « Quel est l'homme d'entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s'en aille après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée ? ». En mourant sur la croix par amour pour le monde entier, le Bon Pasteur trouve une âme perdue sur la croix à côté de la Sienne (Luc 23:40-43).

Dans Jean 10, nous apprenons de la bouche même du Sauveur Son pouvoir en tant que Bon Pasteur : « Moi, je suis le bon berger ». Nous pensons que le berger est une activité pastorale douce. Mais la Bible nous dépeint une vie solitaire et ardue dans les régions sauvages, à s'occuper des troupeaux et à les protéger. Moïse a gardé des moutons pendant quarante ans et a été le berger d'une nation nomade pendant quarante autres années. Lisez la vie de Jacob en tant que berger sous Laban et ce qu'il lui en a coûté de s'occuper des troupeaux. David a affronté et vaincu des animaux sauvages en protégeant les brebis de son père. Leur travail de berger leur a coûté beaucoup. Et tous attendaient avec impatience la révélation du Bon Berger de Dieu qui donnerait Sa vie pour le troupeau de Dieu.

Mais cette vie ne lui a pas été enlevée. Ne pensons jamais que l'homme ou Satan avait le pouvoir de prendre la vie de Jésus Christ. Lui seul avait le « pouvoir de la laisser » (verset 18). C'était Son acte suprême d'amour dans l'obéissance au Père et dans une grâce étonnante envers nous. Et c'est avec puissance qu'Il l'a repris en ressuscitant. David est l'illustration dans l'Ancien Testament de ce que le Christ a fait. David est descendu comme berger dans la vallée d'Ela. Il a couru rapidement vers le géant, l'a détruit et est remonté en sauveur victorieux de son peuple. Le monde n'a pas vu au Calvaire l'énorme puissance de l'amour de Dieu. Nous l'apprenons en comprenant Son amour pour nous et la puissance de Sa rédemption. Le Bon Berger qui est mort pour nous est maintenant le Grand Pasteur qui vit pour nous dans la puissance d'une vie sans fin (Hébreux 13:20, 7:15-16).

Un jour, ce Berger qui a brillé par Sa grâce dans Sa vie, par Son amour dans Sa mort et par Sa puissance dans Sa résurrection, brillera dans la gloire en tant que Chef des bergers de ce monde. En attendant, nous faisons partie de ce troupeau unique, « l'assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils] » (Actes 20:28). Nous entendons Sa voix : « Suis-moi » (Jean 21:19), nous avons la vie éternelle en Lui, et Il veut que nous soyons transformés en sachant que rien ne peut nous arracher de Sa main ou de la main de Son Père (Jean 10:27-29) ou nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur (Romains 8:37-39).

Gordon D Kell