Il est ton seigneur : adore-le

« Et s'en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux] » (Matthieu 26:39).

« Mais aucun des rachetés n'a jamais su combien profondes furent les eaux traversées, ni combien sombre fut la nuit que le Seigneur traversa, avant de retrouver sa brebis égarée » (traduction depuis l’anglais). Ces paroles tirées de l'hymne d'Elizabeth Clephane « There Were Ninety and Nine » (« Il y en avait quatre-vingt-dix-neuf ») nous rappellent de manière poignante le coût de notre salut. Après la Pâque et l'introduction de la Cène, Jésus emmena Ses disciples au jardin de Gethsémané et leur dit : « Asseyez-vous ici, jusqu'à ce que, m'en étant allé, j'aie prié là. Et ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être attristé et fort angoissé. Alors il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. Et s'en allant un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux] ».

Nous ne pouvons que nous émerveiller de voir le Sauveur, dans Son amour, s'abaisser jusqu'à tomber sur sa face. Lors de la création, Dieu s'est abaissé pour créer Adam à partir de la poussière de la terre. Pour racheter les enfants d'Adam, le Seigneur de gloire est tombé sur Sa face, sentant le poids total du jugement qu'Il devrait porter au Calvaire pour notre salut. Il avait pris la forme d'un esclave. Peu de temps auparavant, en tant qu'esclave, Jésus avait lavé les pieds des disciples, leur apprenant à servir dans l'amour. Dans le jardin de Gethsémané, Il s'est humilié en tombant devant Son Père dans la sainte obéissance qui allait conduire à Sa mort, la mort de la croix.

Ses paroles, « toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi [tu veux] », sont si profondes. Le péché est entré dans le monde pour placer la volonté de l'homme au-dessus de celle de Dieu. Aujourd'hui encore, nous vivons sous le même principe et subissons les conséquences de notre désobéissance de plus en plus orgueilleuse. Dieu a révélé Sa grâce en Son Fils, notre Sauveur, qui a pris la place la plus basse. Il a mesuré la distance du péché et a pris sur Ses épaules le poids de la rédemption. Son angoisse, bien que profondément ressentie, n'a pas vaincu Son amour pour Son Père et pour nous. La personne qui a créé toutes choses est descendue pour se tenir à notre place et mourir pour que nous puissions vivre. Pendant que Ses disciples dormaient, tout était réglé à Gethsémané : « Mon Père, s'il n'est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite » (verset 42).

Le Seigneur se lève de Sa prière dans toute Sa puissance de Rédempteur : « Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'est approché » (verset 46). Il était prêt à descendre dans la vallée de la mort, non pas dans la faiblesse, mais dans la puissance de Son amour que ni la haine du monde ni le pouvoir de Satan ne pouvaient vaincre. En endurant les ténèbres, Il apporte la lumière. En souffrant la haine, Il apporte l'amour. Cet amour nous rassemble en ce nouveau matin et Dieu brille dans nos cœurs pour contempler sa gloire sur le visage de Jésus Christ (2 Corinthiens 4:6). Et l'Esprit Saint nous appelle : « il est ton seigneur : adore-le » (Psaume 45:11).

Gordon D Kell