Je vous guiderai de mon regard

« Je t'instruirai, et je t'enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi. Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n'ont pas d'intelligence, dont l'ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s'approcher de toi » (Psaume 32:8-9).

Pendant de nombreuses années, j'ai travaillé au sein du département des services de gestion de British Gas North Western, dont le siège social se trouvait dans le Cheshire. Nous avons souvent mené des enquêtes dans divers secteurs de l'entreprise. Un jour, je travaillais près de Chorley, dans le Lancashire, avec un releveur de compteurs qui allait de maison en maison pour relever les compteurs. Nous étions arrivés au bout d'un chemin de campagne avec des champs devant nous. Alors que nous tournions pour revenir de l'autre côté de la route, nous avons entendu une voix crier : « Arrêtez le cheval ! » Nous nous sommes retournés pour voir un étalon en pleine course se diriger vers nous. Le releveur de compteurs, qui, à ma connaissance, n'avait aucune formation pour maîtriser des chevaux hors de contrôle, m'a dit : « Prenez ce côté ». J'ai immédiatement compris la difficulté de contrôler un cheval totalement débridé et sans bride. Alors que le cheval approchait à une vitesse croissante, il décida heureusement de ne pas venir de mon « côté » mais se dirigea droit vers le releveur de compteurs. C'était principalement parce que, je m'étais assuré qu'il y avait un lampadaire idéalement placé entre moi et le pur-sang qui approchait. Je ne voyais pas l'intérêt que le cheval et moi soyons blessés ! Le releveur de compteurs, pour une raison qui m'échappe, a pensé qu'agiter les mains en l'air arrêterait la créature. Ce ne fut pas le cas ! Et dans une tentative remarquablement rapide et judicieuse pour éviter le cheval, il a trébuché et s'est foulé la cheville. La dernière fois que j'ai vu le cheval, il était en route pour Chorley.

Ce jour-là, j'ai été frappé par la difficulté de contrôler les animaux et par la difficulté encore plus grande de contrôler notre propre comportement. Paul parle du fruit de l'Esprit en Galates 5 : « Mais le fruit de l'Esprit est l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n'y a pas de loi » (versets 22-23). Il est intéressant de noter que le dernier de ces attributs est la tempérance, comme si c'était le plus difficile à produire.

Dans le Psaume 32, David nous aide à comprendre comment cet aspect du fruit de l'Esprit est nourri dans nos vies. Le fruit de l'Esprit révèle en nous des caractéristiques christiques. Pour devenir semblables au Christ, nous devons être en Sa présence, puiser en Lui la force nécessaire pour suivre le Christ dans une foi et une obéissance simples. Le Psaume ne considère pas cette obéissance comme le respect d'un ensemble de règles. Cela a été tenté sous la loi et n'a fait que prouver notre incapacité à faire la volonté de Dieu par nos propres forces. L'apprentissage de la maîtrise de soi et de tous les autres attributs du fruit de l'Esprit vient du fait de regarder le visage de Dieu et d'entendre sa parole : « je te conseillerai, ayant mon œil sur toi ». En regardant Dieu, nous découvrons qu'Il nous regarde avec grâce. Le concept de communion et de demeurer en Christ est la proximité. Ma femme June était infirmière en bloc opératoire. Comme dans toutes les professions, il y avait une période de formation. En passant plus de temps avec les chirurgiens et en assistant à de nombreuses opérations différentes et complexes, elle a appris, simplement en étant avec eux et en les observant, quels instruments leur passer sans qu'ils le lui demandent.

La sollicitude de Dieu notre Père, demeurant en Christ, et la direction du Saint Esprit par la parole de Dieu se combinent pour produire en nous le fruit de l'Esprit. Nous ne pouvons pas changer la chair en nous. Nous reconnaissons simplement, par la foi, qu'elle a été crucifiée avec le Christ et qu'elle n'a plus de pouvoir sur nous ; « De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus » (Romains 6:11). Nous avons une nouvelle vie, et Dieu veut que nous l'exprimions. Comme la gravité, la loi du péché et de la mort nous entraînerait toujours vers le bas. Mais comme le pouvoir du vol, la loi de l'Esprit de vie en Jésus Christ nous a rendus libres de nous élever au-delà des restrictions de la chair et de jouir et de démontrer la vie abondante que nous avons en Christ (Romains 8:2).

Gordon D Kell