Je ne t’oublierai pas

« …mais moi, je ne t'oublierai pas (…) Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains »
(Ésaïe 49:15-16).

Le monde entier se souvient de la vie du duc d'Édimbourg. Il est bon de se remémorer la vie d'un homme qui s'est consacré au soutien de son épouse, la Reine, pendant une période incroyablement longue. C'est un rôle qu'il a si bien rempli en voyageant dans le monde entier. Certains se souviendront de lui grâce aux reportages télévisés et aux articles de presse. D'autres auront des souvenirs personnels de lui. Mais la royauté garde toujours une distance digne dans toutes ses interactions avec le public. La grande majorité des gens expriment leur reconnaissance à un homme qu'ils n'ont vu que de loin.

Notre souvenir du Seigneur ne se limite pas à un moment lointain de l'histoire ou à un jour annuel d'expiation ou de fête de la Pâque. Le Seigneur veut être proche de Son peuple. Il veut être parmi eux. Dieu voulait être proche de nos premiers parents dans le jardin d'Eden. Dieu a demandé à Moïse de construire un tabernacle pour qu'Il puisse habiter avec Son peuple. Dieu a manifesté Sa présence de tant de manières remarquables et s'est révélé au cœur de Son peuple. Mais le jour est venu où Il est entré dans le monde. Marie a pris Jésus dans ses bras, tout comme Siméon. Joseph s'est occupé de Lui. Jean l'a baptisé. Les disciples ont entendu, vu, regardé et touché le Sauveur. Les hommes ont craché sur Lui, l'ont flagellé et l'ont crucifié. Joseph l'a descendu de la croix et l'a déposé dans un tombeau. Thomas a été invité à mettre sa main dans Ses plaies. Il a préparé le petit-déjeuner pour Ses disciples sur le bord de la mer - c'est notre Sauveur dont les paroles au moment de son départ étaient « Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation du siècle » (Matthieu 28:20).

Nous nous souvenons du chemin de la grâce qui a amené le Seigneur de gloire là où nous étions. Maintenant, dans la gloire, le Sauveur veut que nous sachions qu'Il est proche de nous. En tant que souverain sacrificateur, Il est encore sensible à nos infirmités. Et, en tant que Bon Pasteur, il aime nous rassembler autour de Lui pour nous rappeler Sa vie donnée et Son sang versé. Il n'est pas préoccupé par le fait que nous nous rassemblions à deux ou trois, ou à deux ou trois mille. Ce qui l'intéresse, c'est notre présence et la réponse des cœurs rachetés.

Les souvenirs s'estompent et, avec l'âge, nous pouvons avoir du mal à nous rappeler des choses que nous chérissons. Mais parfois, nous oublions parce que nos cœurs se refroidissent. Le Seigneur a réprimandé les Éphésiens parce qu'ils avaient perdu leur premier amour. Ce n'est pas qu'ils aient cessé d'aimer le Seigneur, mais la joie et la réponse volontaire qui caractérisaient leur premier amour avaient disparu. Le Seigneur veut que nous nous souvenions de Son amour pour nous et de la gloire de Sa personne et que nous y répondions. Ce qui stimule une telle réponse, c'est la compréhension du fait que nous ne disparaissons jamais de la mémoire du Seigneur. Il ne nous oublie jamais. Nos noms sont gravés sur Ses épaules, sur Son cœur (Exode 28:12, 29) et sur les paumes de Ses mains : « …mais moi, je ne t'oublierai pas (…) Voici, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains » (Ésaïe 49:15-16).

Venons ce matin, le cœur plein, nous souvenir de notre Sauveur et, dans la liberté et la puissance de l'Esprit Saint, parler au Père des gloires de Son Fils. Que Son amour pour nous remplisse nos cœurs et motive nos vies à l'aube d'une nouvelle semaine.

Gordon D Kell