Gédéon : Dieu utilise notre petitesse pour démontrer Sa grandeur

« Le peuple qui est avec toi est trop nombreux » (Juges 7:2).

Gédéon s'est préparé à la bataille comme le font toujours les généraux, en rassemblant la plus grande armée possible et en se préparant à combattre jusqu'à la mort pour vaincre l'ennemi. Mais les voies de Dieu ne sont pas les nôtres. Cela ne veut pas dire qu'Il n'a pas utilisé des forces vaillantes. Il l'a souvent fait. Et lorsque ces armées étaient victorieuses, elles rendaient gloire à Dieu. Mais à l'époque de Gédéon, la nation était dans un piètre état spirituel. Dieu était sur le point de démontrer que les victoires les plus importantes ne sont pas remportées par la puissance d'une armée, mais par l'intervention directe de Dieu : « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées » (Zacharie 4:6). Dieu peut faire ce que nous ne pouvons pas faire.

Tout comme Gédéon a demandé à Dieu d'accomplir deux signes pour lui assurer que Dieu était avec lui, Dieu a examiné l'armée de Gédéon de deux manières pour révéler Sa grandeur à travers leur petitesse. Dieu a bouleversé la préparation de la bataille en disant à Gédéon : « Le peuple qui est avec toi est trop nombreux, pour que je livre Madian en leur main, de peur qu'Israël ne se glorifie contre moi, disant : Ma main m'a sauvé. Et maintenant, crie aux oreilles du peuple, disant : Quiconque est peureux et tremble, qu'il s'en retourne et s'éloigne de la montagne de Galaad ». Gédéon a mis Dieu à l'épreuve. Dieu a testé le cœur des hommes de l'armée de Gédéon. Le résultat fut que sa force de 32 000 hommes fut réduite à seulement 10 000 soldats. Dieu dit alors : « Le peuple est encore nombreux ; fais-les descendre vers l'eau, et là je te les épurerai ». Dieu mit à l'épreuve l'esprit des 10 000 hommes restants et n'en choisit que 300. Gédéon se retrouve avec moins d'un pour cent de sa force initiale, mais Dieu lui dit : « Par les trois cents hommes qui ont lapé [l'eau] je vous sauverai ».

Dieu utilise des personnes qui le suivent de tout leur cœur et de toute leur intelligence. Les 300 n'étaient pas seulement sans peur, ils étaient vigilants. L'absence de peur peut devenir de l'insouciance. Paul décrit l'équilibre nécessaire entre la vigilance et la bravoure spirituelle dans 1 Corinthiens 16:13 : « Veillez, tenez ferme dans la foi ; soyez hommes, affermissez-vous ». Si le covid-19 nous a appris quelque chose, c'est à être vigilants et à nous préoccuper de nous-mêmes et des autres. Le fait de ne pas craindre le virus ne nous en protège pas. C'est la vigilance qui le fait.

L'eau est souvent utilisée comme métaphore de la parole de Dieu. Elle nous soutient et nous sanctifie. Le Seigneur Jésus a prié en Jean 17 : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité » (versets 15-17). La parole de Dieu nous incite à veiller sur nous-mêmes et sur les autres pour nous assurer que nous sommes gardés dans la vérité et l'amour de Dieu.

Lorsque Dieu réduit l'armée de Gédéon à un petit groupe, Gédéon ne s'y oppose pas. Il apprenait à faire confiance à Dieu sans poser de questions. Pour reprendre les mots de Paul, il apprenait à être fort « dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Éphésiens 6:10). Par l'intermédiaire de Gédéon, Dieu nous enseigne à ne jamais nous laisser décourager par notre faiblesse, mais à avoir une sainte confiance dans la puissance du Christ, notre Seigneur, qui nous assure : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité » (2 Corinthiens 12:9).

Gordon D Kell