Le saut

« …et faisant un saut, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, et sautant, et louant Dieu » (Actes 3:8).

L'une des choses qui m'ont le plus manqué tout au long du covid-19, c'est de pouvoir visiter librement le Lake District. Je regrette particulièrement de ne pas y être pendant la saison de l'agnelage, lorsque la campagne est pleine de vie. C'est à cette époque que l'on peut observer un aspect charmant de la nature lorsque les agneaux nouveau-nés sautent. C'est un spectacle simple mais extraordinaire que de voir ces belles créatures, dans la joie d'être en vie, courir et soudain sauter dans les airs.

Le mendiant boiteux a été guéri grâce au ministère de Pierre au début d’Actes 3. Luc écrit que l'homme était assis en train de mendier à l'extérieur de la Belle Porte du Temple. Il a dû souhaiter à maintes reprises pouvoir se joindre aux adorateurs qui passaient et entraient dans la maison de Dieu. Je me souviens avoir visité le temple de Jérusalem. Alors que j'entrais dans l'un des espaces clos, un jeune juif orthodoxe à l'entrée m'a souri et m'a dit : « Bienvenue dans la Maison de Dieu ». En Actes 2, Pierre et les disciples avaient accueilli 3 000 personnes dans l'Église du Christ. Au début d’Actes 3, Pierre et Jean ont accueilli un homme dans l'Église, et comme il était plein de vie ! Sa toute première réponse à l'invitation de Pierre à se lever et à marcher a été de se lever d'un bond. Il avait une vie qui s'exprimait immédiatement. Il est beau de le voir entrer dans le Temple avec deux frères en Christ, « marchant, et sautant, et louant Dieu ». Mais Luc nous dit aussi que l'homme « tenait [par la main] Pierre et Jean ». Il a démontré qu'il vivait en Christ et qu'il était en communion de vie avec ses nouveaux frères. Dieu s'est servi de son témoignage pour rassembler un grand nombre de personnes qui étaient stupéfaites de ce qui s'était passé. Pierre, qui était venu avec Jean pour prier dans le temple, prêche instinctivement le Christ dans le temple.

Dans les premiers versets d'Actes 4:2, il nous est dit que Pierre et Jean « enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d'entre les morts », l'homme guéri se tenant à leurs côtés comme preuve du pouvoir de salut du Christ. La persécution par les sacrificateurs, le commandant du Temple et les Sadducéens a rapidement suivi, et Pierre et Jean ont été arrêtés. Mais ce jour-là, environ 5000 personnes ont ouvert leur cœur au Christ. Tous ces événements se sont produits grâce à l'intervention souveraine de Dieu dans la vie d'un mendiant sans défense. Il a été amené à demander l'aumône à Pierre et Jean, qui s'étaient rendus au Temple non pas pour prêcher, mais pour prier. À partir de cette petite action, Pierre répond en partageant le Sauveur et en glorifiant son nom : « Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche ». Paul décrit le fruit de l'Esprit en Galates 5 en commençant par deux attributs de ce fruit, « l'amour, la joie » (verset 22). L'amour de Dieu et la joie du salut se manifestent pleinement ce jour-là. La vie est donnée et exprimée, d'autres vies sont affectées, l'Évangile est prêché et des gens sont conduits au Seigneur.

Ces événements puissants ont marqué le début de l'accomplissement de la parole du Christ : « vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre ». Mais nous ne devons jamais oublier que les circonstances de notre témoignage sont sous la main de Dieu. Nous sommes désespérés par la dureté du monde qui nous entoure à l'égard de l'Évangile du Christ, mais Dieu travaille toujours souverainement dans le cœur des gens. Et une partie de cette œuvre consiste à exprimer en nous la joie du salut. À quand remonte la dernière fois où j'ai tressailli de joie à l'idée de mon salut ?

Gordon D Kell