Lève-toi et marche

« Mais Pierre dit : Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche » (Actes 3:6).

Au début des Actes, nous voyons le Sauveur ressuscité promettre le Saint Esprit et que Ses disciples seraient ses témoins. Après avoir vu le Seigneur monter au ciel, les disciples reçoivent également la promesse suivante : « Ce Jésus, qui a été élevé d'avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en allant au ciel » (Actes 1:11). Il est intéressant de noter que les anges s'adressent aux disciples en les appelant « Hommes galiléens ». La puissance de Dieu allait être démontrée par les hommes humbles et ordinaires que le Seigneur Jésus avait choisis pour être Ses disciples.

Les disciples retournent à Jérusalem et attendent dans la prière que le Saint Esprit leur soit donné. Les promesses du Christ s'accomplissent au chapitre 2 lorsque, dans une explosion de puissance, le Saint Esprit de Dieu descend du ciel, donnant aux disciples le pouvoir de témoigner de leur Seigneur ; l'Église du Christ est née.

Le chapitre 3 commence avec Pierre et Jean, qui avaient été au centre de l'œuvre de Dieu à la Pentecôte, marchant tranquillement pour prier dans le temple. Il est bon de réfléchir à ces deux hommes, si différents dans leur caractère mais si unis dans la communion et la prière. Nos différences nous polarisent souvent. Mais en ces deux hommes, nous avons un grand exemple d'harmonie spirituelle qui est une leçon pour nous tous. Alors qu'ils marchent, ils s'approchent d'un mendiant boiteux qui leur demande l'aumône. Il s'attendait seulement à ce que les passants aient pitié de lui et lui donnent de l'argent qu'il n'a jamais pu gagner et qui ne changera jamais sa situation. Le mendiant est une illustration vivante de notre impuissance spirituelle. Cette scène contraste avec la Pentecôte, où le Saint Esprit s'est manifesté de manière très publique. Pourtant, nous constatons la même intervention extraordinaire de Dieu lorsque le mendiant demande l'aumône à Pierre et à Jean. À ce moment-là, Dieu agit instantanément dans le cœur de Pierre pour répondre au besoin de l'homme : « Regarde-nous » (verset 4). Il n'a pas dit « regarde-moi », mais « regarde-nous ». Pierre avait une telle confiance dans le Sauveur que lui et Jean connaissaient. Il n'avait ni argent ni or, image du monde matériel où les espoirs sont si souvent déçus. Pierre déclare et partage volontiers le Sauveur et Son pouvoir de sauver le boiteux. Il partage ce qu'il possède : « ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche ». Pierre a pris l'homme par la main et l'a soulevé. Il est difficile de ne pas penser au moment où, entouré de vagues et en train de couler, Pierre s'est écrié : « Seigneur, sauve-moi ! » dans Matthieu 14:30. Il n'oubliera jamais que le Seigneur l'a pris par la main et l'a soulevé. Comme il était prêt à transmettre aux autres son Sauveur. Immédiatement, l'homme n'était plus boiteux, « et faisant un saut, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, et sautant, et louant Dieu » (verset 8).

Ne doutons jamais que le Seigneur puisse utiliser notre expérience de Lui pour témoigner : « ce que j'ai ». Philippe pouvait dire à Nathanaël, qui doutait, « viens et vois ». L'aveugle de Jean pouvait dire : « je sais une chose, c'est que j'étais aveugle, et que maintenant je vois » (Jean 9:25). Et comme Pierre et Jean, nous pouvons vivre tranquillement, dans la prière et en communion avec le Christ, et être « toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15).

Gordon D Kell