Des pierres lisses

« et [David] prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu'il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s'approcha du Philistin » (1 Samuel 17:40).

La première série que j'ai écrite l'a été pour le magazine « Scripture Truth ». Elle s'intitulait « Les ombres du Sauveur ». Elle examinait quatre illustrations remarquables du Seigneur Jésus dans l'Ancien Testament : Isaac, Joseph, l'agneau de la Pâque et David. Isaac nous donne une illustration claire du Père donnant Son Fils et de l'obéissance du Fils de Dieu à la volonté du Père : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16) ; « il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:8). La merveille de l'obéissance du Christ.

Joseph a terriblement souffert aux mains de ses propres frères. Son expérience rappelle le traitement réservé au Seigneur par Son propre peuple : « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l'a pas connu. Il vint chez soi ; et les siens ne l'ont pas reçu » (Jean 1:10-11). La merveille des souffrances du Christ.

Les agneaux de la Pâque attendaient le jour où Jean le baptiseur, voyant Jésus venir à lui, dirait « Voilà l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1:29). Pierre explique : « vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l'argent ou de l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19). La merveille de la mort du Christ.

Dans le cas de David, nous voyons la puissance du Bon Pasteur : « Personne ne me l'ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre : j'ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10:18). La résurrection du Seigneur Jésus est implicite dans les expériences d'Isaac, de Joseph et de David. En David, nous voyons l'humilité du Christ et, en même temps, nous voyons une illustration extraordinaire de la merveille de l'amour du Christ dans toute Sa glorieuse puissance rédemptrice.

En allant à la rencontre du géant, David s'arrêta au bord du ruisseau et choisit cinq pierres lisses. Il ne lui en fallait qu'une pour tuer Goliath. J'ai toujours considéré les quatre pierres restantes comme un rappel des hommes puissants de David dans 2 Samuel 21:22. « Ces quatre étaient nés au géant, à Gath, et tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs ». David a tué Goliath et ses guerriers ont tué d'autres géants. Le Christ nous a rachetés et « étant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes ». Par la foi, Il nous a donné les moyens d'être victorieux en Lui. Tout comme l'eau du ruisseau a aplani les pierres que David a choisies, la parole de Dieu façonne notre vie. Elle nous équipe non pas pour la défaite, mais pour la victoire : « c'est ici la victoire qui a vaincu le monde, [savoir] notre foi » (1 Jean 5:4). Cette foi est dans le Sauveur. Nous ne cesserons jamais de nous souvenir de Son humble obéissance, de Son service dans la souffrance, de Sa mort sacrificielle et de Sa glorieuse résurrection.

Gordon D Kell