La joie du pardon

« Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, [et] dont le péché est couvert ! » (Psaume 32:1).

Dans le Psaume 32, David commence par la bénédiction du pardon : « « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée ». C’est une chose merveilleuse que de connaître le pardon de Dieu. Mais nous avons tendance à nous souvenir de nos échecs passés, et il est très facile de s'en souvenir. Nous pouvons ressentir un sentiment d'auto-condamnation lorsque nous commettons à plusieurs reprises la même erreur. Lorsque quelqu'un nous blesse, nous nous souvenons rapidement des fois où cela s'est produit dans le passé. C'est comme un système de fiches dans notre mémoire, et nous lisons souvent les fiches dans le feu de l'action.

Mais le pardon de Dieu est différent. En Luc 7:42, le Seigneur Jésus décrit le caractère gracieux du pardon de Dieu : « …et comme ils n'avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l'un et à l'autre ». Nous souvenons-nous du jour où nous n’avions « pas de quoi payer », et où nous avons reçu le pardon de Dieu ? Quelle reconnaissance, quel poids en moins et quelle joie dans nos cœurs ! Les débiteurs de la parabole du Seigneur, une fois leur dette relevée, n'ont jamais eu l'impression que leur créancier gardait la dette contre eux. Le créancier était bienveillant et les débiteurs l'aimaient. L'un, qui lui devait une grosse somme d'argent, l'aimait beaucoup plus que l'autre.

En tant que chrétiens, il est pénible de découvrir que nous sommes encore capables de faillir et de faillir terriblement. Dieu est saint et Il juge le péché. Le Seigneur Jésus, en tant que grand substitut, s'est tenu à notre place et a répondu à la grande question du péché au Calvaire. Il a payé l'énorme dette permettant notre pardon. Aujourd'hui, Dieu pardonne avec justice, liberté et joie à ceux qui font confiance au Sauveur. Un jour, un ami de Nicolas II, le dernier tsar de Russie, était accablé de dettes. Assis à son bureau, devant la pile de comptes qu'il ne pouvait pas payer, il buvait pour s'engourdir l'esprit et se donner les moyens de se suicider avec le pistolet qu'il tenait à la main. Mais avant de pouvoir tirer, il s'est effondré en raison de son ivresse. Lorsqu'il s'est réveillé des heures plus tard et que son esprit s'est éclairci, il a vu sur toutes les factures de son bureau les mots « Payé par le Tsar Nicolas II ». Paul écrit dans l'épître aux Romains : « Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies ». Une fois que nous sommes devenus des enfants de Dieu, nous continuons à faire l'expérience de la merveille de Son pardon. Connaître le prix que Jésus a payé pour ma rédemption suscite en moi le désir d'éviter le péché. Mais lorsque nous échouons, nous savons que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).

John Wesley, lors d'un voyage en Amérique, rencontra un riche compagnon de voyage avec un serviteur qu'il traitait cruellement et battait à la moindre erreur. Wesley demanda à son compagnon de voyage s'il avait déjà pardonné à son serviteur ; celui-ci répondit : « Monsieur, je ne pardonne jamais ». Wesley répondit alors : « Monsieur, j'espère que vous ne péchez jamais ! ». Le pardon de Dieu nous incite à pardonner. Notre pardon ne doit jamais être superficiel, mais sincère et authentique, à l'image du Sauveur qui nous a pardonnés : « …mais soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné » (Éphésiens 4:32).

Gordon D Kell