Des décisions dangereuses : David

« …mais David resta à Jérusalem » (2 Samuel 11:1).

Nous oublions parfois que nous sommes engagés dans un combat spirituel. Ce combat ne s'arrête pas pendant que nous sommes sur terre. Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul leur présente, ainsi qu'à nous, la richesse de ce que nous avons en Christ et la profondeur de Son amour pour son Église : « le Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25). Dans le chapitre suivant, il décrit le combat spirituel dans lequel nous sommes engagés et la nécessité de porter l'armure de Dieu.

En Juges 7, Dieu a demandé à Gédéon de choisir trois cents hommes pour vaincre les vastes armées des Madianites. Dieu a choisi ces hommes en fonction de la manière dont ils buvaient l'eau ! Plongeaient-ils la tête dans le ruisseau, absorbés par le plaisir du moment, buvant librement de l'eau fraîche et froide sous la chaleur du soleil ? Ou bien recueillaient-ils l'eau et la buvaient-ils dans la paume de leurs mains tout en restant attentifs à ce qui se passait autour d'eux ? Seuls trois cents hommes étaient attentifs ! Nous nourrissons souvent les oiseaux dans notre jardin et, de temps en temps, nous mettons de la nourriture à la disposition des mouettes et des goélands. Il est intéressant de les voir surgir de nulle part. Ces oiseaux relativement grands s'envolent en groupe mais ne s'emparent pas immédiatement de la nourriture. Ils se méfient toujours de l'atterrissage dans un jardin clos où leur champ de vision est obstrué et où un danger peut les guetter. Parfois, la tentation de la nourriture l'emporte sur leur peur, mais certains s'envolent, ne voulant pas risquer leur vie en rencontrant un chat pour un seul repas.

Au début de 2 Samuel 11, David, qui avait gardé les moutons de son père contre les animaux sauvages, avait détruit Goliath, avait sauvé son peuple et avait dirigé une nation, cessa de partir au combat. Dans la tranquillité de Jérusalem et dans un moment d'oisiveté, il plongea dans un terrible péché. Il ne pouvait pas dormir parce qu'il n'était pas fatigué de remplir sa responsabilité de conduire son peuple en affrontant et en vainquant les ennemis. Il n'était plus le guerrier, mais la proie de la convoitise de son propre cœur. Le mal ne dort jamais et ne se fatigue jamais. Satan n'a pas besoin d'une grande porte pour entrer dans nos vies. David a reçu l'amour et la bénédiction de Dieu, mais sa vie spirituelle s'est effondrée parce qu'il a regardé une belle femme et ne s'en est pas éloigné.

Joseph, dépouillé de tout et esclave, fut poursuivi par la femme de Potiphar. Mais il s'est défendu avec tant de force : « comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (Genèse 39:9). David a fini par se repentir. Dans l'angoisse, il dit à Dieu : « Contre toi, contre toi seul, j'ai péché, et j'ai fait ce qui est mauvais à tes yeux » (Psaume 51:4). Mais il ne peut rien changer au mal terrible qu'il a causé. La vue de David a été obstruée parce qu'il s'est mis lui-même en danger. Joseph, où qu'il ait été placé, n'a jamais oublié qu'il vivait sous le regard de Dieu.

L'échec amer de David nous apprend beaucoup de choses. Personne n'est béni au point de ne pas pouvoir échouer. Nous ne devons pas nous soustraire à nos responsabilités ou oublier que nous sommes dans une bataille. Nous ne devons pas nous mettre en danger spirituellement et accepter l’action de la chair en nous. Nous sommes capables de commettre les erreurs les plus terribles. Lorsque la tentation survient, nous devons la repousser immédiatement ou la fuir, mais ne pas nous laisser entraîner par elle. Si nous vivons en sachant que nous sommes sous le regard de Dieu, nous sommes bénis et protégés. Si nous échouons, c'est en sachant que nous sommes sous le regard de Dieu que nous sommes conduits à la repentance (Luc 22:61-62). Son amour ne faiblit jamais (1 Corinthiens 13:8).

Gordon D Kell