L'amour du Christ : Pierre

« Toi, suis-moi » (Jean 21:22)

Nous ne connaissons que le nom de quelques-uns des douze disciples du Seigneur, et nous n'avons qu'un petit aperçu des autres. Mais il y a un disciple dont la vie est mise à nu pour que nous puissions tous la voir et en tirer des leçons : Pierre. Le Seigneur utilise Pierre pour nous enseigner comment le suivre. Pierre a été amené au Sauveur par son frère André. André semble avoir été un homme beaucoup plus calme que son frère truculent, mais il a appris à suivre le Seigneur en premier. La vie de disciple de Pierre s'est épanouie en présence du Sauveur. Bien sûr, il a parfois commis des erreurs et le Seigneur a dû le réprimander. Mais Pierre est le disciple qui a identifié Christ comme « le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:16). Lui seul a eu la foi et le courage de marcher sur l'eau. Et bien qu'il ait coulé, il a vu le Seigneur le sauver, un signe de ce qui allait se passer plus tard. Le Seigneur l'a choisi pour être pêcheur d'hommes. Il était le chef de file d'un trio de disciples, Pierre, Jacques et Jean, choisis pour aller dans la maison de Jaïrus, sur la montagne de la transfiguration et dans le jardin de Gethsémané. Il a vu la puissance, la gloire et l'agonie de l'âme du Seigneur. Malheureusement, l'humilité qu'il a ressentie au début de sa vie de disciple n'était pas aussi manifeste jusqu'à la croix. Il interroge le Seigneur lorsque Jésus lave les pieds des disciples. Il insiste sur le fait qu'il peut suivre le Seigneur : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi ». Une partie de la vie de disciple consiste à comprendre où nous ne pouvons pas aller.

Pierre a essayé de protéger Celui qui pouvait appeler douze légions d'anges. Le Seigneur a dû lui dire : « Remets l'épée dans le fourreau : la coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18:11). Peu après, tous les disciples abandonnent le Sauveur et s'enfuient. Marc nous dit que Pierre est revenu pour suivre le Seigneur à distance. En voyant le Sauveur traité de manière honteuse, il a été identifié comme un disciple, ce qui l'a amené à renier le Seigneur qu'il aimait. Le Seigneur s'est retourné pour regarder Son disciple défaillant avec un amour qui n'avait pas changé, et cela a brisé le cœur de Pierre. Pierre a été humilié comme Jacob à Penuel, afin que chacun de ses pas soit un rappel de rester près du Sauveur et de le suivre.

En Jean 21, le Seigneur indique aux disciples où pêcher après qu'ils aient peiné toute la nuit sans rien prendre. Il ramène Pierre au jour où Il l'a guidé pour la première fois sur l'endroit où pêcher. Ce jour-là, Pierre était tombé devant Jésus pour reconnaître qui était le Sauveur et son indignité à être en sa présence (Luc 5:1-10). En Jean 21, Pierre n'a pas reconnu le Seigneur. C'est Jean qui a dit : « C'est le Seigneur ». Comme nous avons besoin les uns des autres pour nous encourager à voir le Sauveur ! Mais une fois qu'il a su que c'était le Seigneur, il n'a pas hésité à aller vers Lui. Ce n'était pas de l'impétuosité. L'échec ne devrait jamais nous éloigner du Seigneur, mais nous amener rapidement en Sa présence. C'est l'endroit le plus sûr. Sur la plage, en prenant le diner ensemble, le Seigneur a restauré son cher disciple. Il ne lui a pas retiré ses responsabilités, mais les lui a ajoutées en l'appelant à être un pasteur et un évangéliste. Pierre s'était jeté sur le Seigneur en disant : « Seigneur, tu connais toutes choses ». Sa confiance n'était plus en lui-même, mais dans le Sauveur. Et parce qu'il a été beaucoup pardonné, il a beaucoup aimé. Pierre savait que le Christ, le Fils du Dieu vivant, l'aimait. Il ne suivait plus au loin, mais vivait dans la joie des dernières paroles du Sauveur en Jean 21 : « Toi, suis-moi » (verset 22).

En tant que saint et ancien pasteur du troupeau de Dieu, Il nous rappelle que le « Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces », et que « maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes » (1 Pierre 2:21, 25).

Gordon D Kell