La bonne terre

« Et il leur dit beaucoup de choses par des paraboles, disant : Voici, un semeur sortit pour semer. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent (…) sur une bonne terre et produisirent du fruit, l'un cent, l'autre soixante, l'autre trente. Qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende » (voir Matthieu 13:3-9).

Au cours des neuf dernières années, j'ai travaillé dans le domaine de la conservation. J'ai assisté à de nombreux événements dans le cadre de mon travail, et lors d'une conférence annuelle, le sujet était le sol. Je suis une personne optimiste, mais j'ai pensé qu'une journée entière sur les sols serait éprouvante. En fait, c'était la conférence profane la plus impressionnante à laquelle je n’ai jamais assisté. Cela m'a permis de comprendre pourquoi le Seigneur avait basé l'une de Ses plus importantes paraboles sur ce sujet vital.

La parabole parle de trois problèmes qui occupent encore les plus grands esprits de l'agriculture : la dureté, l'érosion et les mauvaises herbes. Le Seigneur raconte cette parabole pour expliquer comment la parole de Dieu est reçue et comprise. Elle a été utilisée à maintes reprises pour prêcher l'Évangile. Mais les conditions dont parle le Seigneur sont aussi des conditions qui peuvent affecter le bien-être spirituel du peuple de Dieu. Un bon sol peut devenir dur, s'éroder et devenir infertile.

La dureté de la terre empêche l'eau de pénétrer librement dans le sol pour assurer une irrigation adéquate. La parole de Dieu ne peut pas tomber, comme le grain en Jean 12:24, pour porter beaucoup de fruits, parce que la terre n'est pas préparée à la recevoir. Nos cœurs peuvent s'endurcir et devenir insensibles à la parole de Dieu. Nous pouvons devenir trop familiers avec le ministère et cesser de permettre à la parole de Dieu de couler quotidiennement, avec une puissance rafraîchissante, purifiante et sanctifiante, dans nos cœurs. L'érosion est un problème différent. La chaleur et le vent brûlent la terre et chassent la couche arable, exposant des rochers sans vie. Les circonstances et les forces auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie nous attirent dans la présence de Dieu ou nous en éloignent, dépouillant et aigrissant nos cœurs et nos esprits. Les mauvaises herbes étouffent la terre, gaspillant ses ressources et empêchant les bonnes choses de pousser. Le Seigneur explique que les soucis du monde nous privent de satisfaction, et que la tromperie des richesses absorbe nos énergies, ne laissant pas de place à la croissance spirituelle.

Lors de réunions d'enfants, j'avais l'habitude de raconter l'histoire de M. Tuyau et M. Pot. J'avais deux mannequins pour représenter chaque personnage. J'avais également de petites cartes sur lesquelles étaient inscrits des versets bibliques que je lisais et que je laissais tomber derrière les mannequins. Les versets tombaient dans un pot qui recevait la parole de Dieu et dans un tuyau qui ne la recevait pas. J'ai expliqué aux enfants l'importance d'avoir un cœur prêt à recevoir le Christ. Mais ce que les enfants ne savaient pas, c'est que M. Tuyau était basé sur une personne réelle. Un frère baptisé, qui rompait le pain dans une communauté chrétienne, a été accusé de détournement de fonds et s'est retrouvé en prison. Un ami lui rendit visite et lui demanda ce qui avait mal tourné. Il répondit : « J'étais comme un tuyau, la parole de Dieu m'a traversé et je n'ai pas permis qu'elle touche mon cœur ».

Le Seigneur Jésus est devenu comme un grain de blé qui tombe en terre et meurt seul (Jean 12:24). Ce faisant, Il a protégé son peuple pour l'éternité. Par la grâce, nous l'avons reçu dans notre cœur. Son amour pour nous ne se refroidit jamais. Que nos cœurs ne s'endurcissent jamais, qu'ils ne soient jamais éloignés et qu'ils ne permettent jamais au monde, qui haïssait Christ, de remplacer le Seigneur Jésus dans nos cœurs. Permettons à « la parole du Christ » de demeurer en nous avec richesse et abondance, produisant un culte saint, un service joyeux et un témoignage reconnaissant (Colossiens 3:16).

Gordon D Kell