Ceux qui faim et soif

« …bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c'est eux qui seront rassasiés » (Matthieu 5:6).

Le Père a déclaré au sujet de Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). Après la joie de ce moment, et avant d'entrer dans Son ministère de grâce, Jésus se rend dans le désert. Il y est conduit par le Saint Esprit et jeûne (Matthieu 4). Dans l'Ancien Testament, le peuple de Dieu, en temps de crise, mettait de côté la vie quotidienne, jeûnait et priait pour confesser son échec et s'en remettre à Dieu. Le Seigneur Jésus va dans le désert dans toute la perfection de Sa filiation. Il démontre par le jeûne Sa dévotion au Père et l'accomplissement de Sa volonté, « ne [vivant] pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (verset 4). Toutes les béatitudes se retrouvent parfaitement dans le Sauveur. Sa faim et Sa soif étaient de faire la volonté de Dieu. Toutes nos bénédictions découlent de Son pouvoir de le faire : « Voici, je viens pour faire ta volonté » (Hébreux 10:9).

Le ministère du Seigneur s'est attaqué à l'injustice. Il a constamment souligné et jugé l'hypocrisie, le légalisme et l'échec manifeste de ceux qui étaient responsables du bien-être spirituel du peuple de Dieu. En même temps, il s'est consacré à répondre aux besoins qui l'entouraient avec grâce et humilité. Au puits de Sichar, épuisé, affamé et assoiffé, Il conduit une âme perdue à Lui (Jean 4). Ensuite, Ses disciples l'encouragent à manger. Il répond : « Moi, j'ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas », ajoutant : « Ma viande est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre » (Jean 4:34). Sur la Croix, le Seigneur Jésus, dans l'épuisement de Ses souffrances, dit : « J'ai soif ». Les mots qu'Il prononce ensuite ne sont pas des mots d'épuisement, mais des mots de puissance : « C’est accompli » (Jean 19:28, 30).

Avant Sa résurrection, les disciples du Seigneur ne comprenaient pas Sa dévotion totale à la volonté de son Père. Ils n'ont pas non plus vu dans cette dévotion la manifestation du cœur du Père. Philippe a même demandé à Jésus de leur montrer le Père. La réponse du Seigneur est empreinte de tristesse : « Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père » (Jean 14:9). Il est le resplendissement de Sa gloire et l'empreinte de Sa substance (Hébreux 1:3).

En Christ, nous découvrons que « le royaume de Dieu n'est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l'Esprit Saint » (Romains 14:17), tous attributs du fruit de l'Esprit de Dieu. Le Seigneur nous a rendus justes et nous a libérés du péché pour que nous devenions « esclaves à la justice » (Romains 6:19). Nous suivons le Seigneur en recherchant la justice (1 Timothée 6:11 et 2 Timothée 2:22) et en nous laissant guider par la parole de Dieu (2 Timothée 3:16). En 2 Timothée 4:8, une couronne de justice nous est promise.

Ce matin, souvenons-nous et adorons notre Sauveur qui est le « roi de justice » et le « roi de paix » (Hébreux 7:2) en regardant, avec espoir dans nos cœurs, vers le jour millénaire où la justice régnera (Jérémie 23:5) et vers le jour éternel où la justice habitera (2 Pierre 3:13).

En attendant, que Son amour nous donne faim et soif de justice et que nous cherchions à être « remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ à la gloire et à la louage de Dieu » (Philippiens 1:11).

Gordon D Kell