J'espèrerai en lui

« Ce sont les bontés de l'Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas elles ; sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! L'Éternel est ma portion, dit mon âme ; c'est pourquoi j'espérerai en lui » (Lamentations 3:22-24).

Le livre des Lamentations fut écrit par Jérémie, le « prophète des pleurs ». Il déplore la destruction de Jérusalem par Babylone en 586 avant Jésus Christ et la désolation de Juda. J'ai été frappé de constater que dans les expériences les plus douloureuses relatées dans la Bible, on trouve les plus belles expressions d'espoir au milieu du désespoir. En moins de quarante mots, le prophète, par l'intermédiaire de l'Esprit Saint, parle de la miséricorde, de la compassion, de la fidélité, de la présence et de l'espérance de Dieu. Il écrivit cela dans un moment où la foi était soumise à une pression énorme et où les gens se demandaient « où est Dieu ? ».

Nous sommes en train de vivre l'expérience amère du covid-19. En même temps, les gens passent par toutes les autres expériences de la vie qui causent de la détresse mais qui n'ont rien à voir avec la pandémie. C'est dans ces moments-là que les gens perdent la foi et l'espoir et se sentent abandonnés. C'est dans de telles circonstances que le prophète écrivit les courts versets que nous avons lus ce matin. Ces paroles ont touché le cœur de millions de personnes depuis près de 2500 ans.

La miséricorde consiste à répondre aux besoins. Nos besoins ne sont pas seulement matériels, mais aussi spirituels. Jérémie a découvert que la miséricorde de Dieu était toujours active au milieu de la destruction et a empêché sa nation d'être anéantie. Tout au long de son ministère, le Seigneur Jésus a trouvé des gens dans des situations désespérées et a répondu à leurs besoins par Sa miséricorde. Il a supprimé le pouvoir de la calamité, du diable, de la maladie et de la mort. C'est une chose d'avoir le pouvoir de supprimer les besoins, c'en est une autre d'exprimer de la compassion. La compassion consiste à ressentir la douleur d'autrui dans mon cœur. Ceux que Jésus a trouvés, et ceux qui sont venus à Lui, n'ont pas seulement fait l'expérience de la miséricorde, ils ont aussi su qu'ils étaient aimés. Parfois, comme nous l'avons découvert, des personnes se sont éloignées du Sauveur parce que leur foi dans un monde matériel était plus grande que leur volonté de connaître l'amour de Dieu.

Mais la compassion de Dieu ne faiblit pas, et Sa fidélité est nouvelle chaque matin. Lorsque j'ai commencé à écrire ces billets quotidiens, je me réveillais avec la lumière d'un nouveau jour et le chant de mon ami le merle. Aujourd'hui, je me réveille dans l'obscurité et je n'entends aucun chant. Mais je remercie toujours Dieu pour Sa fidélité. Je suis assuré de la fidélité de Sa miséricorde que nous trouvons au trône de la grâce et de la fidélité de Son cœur compatissant lorsque nous traversons des périodes difficiles.

J'ai récemment écrit à un jeune ami que je m'attendais à avoir du mal à traverser le confinement.

Notre vie active s'est brusquement arrêtée et les célébrations de ce qui aurait dû être une année spéciale nous ont été enlevées. Et tant d'autres ont vécu des expériences bien plus amères. Mais pendant les restrictions du covid-19, j'ai découvert ce que Jérémie a écrit : « L'Éternel est ma portion ». Nos vies se résument à ce qu'il y a de plus précieux et où se trouve notre espérance : « c'est pourquoi j'espérerai en lui ». La foi qui a émergé des ruines de Jérusalem a déclenché des événements qui se déroulent encore aujourd'hui et qui conduiront au temps où « la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l'Éternel, comme les eaux couvrent [le fond de] la mer » (Habacuc 2:14). Espérons en Lui !

Gordon D Kell