La manne du ciel

« Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » (Jean 6:51).

Le Jour du Seigneur dernier, j'ai été encouragé par le ministère de l'un de mes plus vieux amis sur le sujet de la manne. J'ai toujours trouvé que les pensées des autres chrétiens donnaient matière à réflexion. Le premier endroit où Dieu a emmené Son peuple au début de son voyage dans le désert était les eaux de Mara. Il leur a enseigné, au tout début des 40 années qui les attendaient, que quoi qu'ils aient à affronter, Il ferait surgir la bénédiction de l'amertume et se révélerait comme « l'Éternel qui te guérit » (Exode 15:26). C'est une parole pour nous aujourd'hui. Il les conduisit ensuite à la belle oasis d'Elim pour démontrer Son amour pour eux. De ce lieu de rafraîchissement et d'abondance, ils s'enfoncent dans le désert du Péché, entre Elim et le Sinaï. Ici, nous avons un aperçu de la rapidité avec laquelle le peuple a oublié la cruauté et la violence de son esclavage en Égypte. Toute leur expérience de Dieu a démontré Sa sollicitude, Sa puissance et Sa bénédiction, mais dès que les choses sont devenues difficiles, le peuple s'est plaint amèrement. Ils pensaient que parce que les circonstances avaient changé, Dieu avait changé. C'est une leçon vitale pour nous que d'apprendre que les circonstances changent de manière spectaculaire, comme nous l'apprenons, mais que nous devons exprimer notre foi en notre Dieu qui ne change pas. Dieu a répondu aux plaintes des enfants d'Israël en promettant de faire pleuvoir du pain du ciel. Il a commencé à fournir de la manne fraîche tous les matins. Cette manne a duré quarante ans, jusqu'à ce qu'ils atteignent les frontières de la Terre promise.

À la fin de l'été, nous avions l'habitude de participer à une petite fête chrétienne dans le sud de la France. Chaque matin, le boulanger local arrivait dans sa vieille camionnette Citroën avec du pain fraîchement cuit. Nous nous rendions à son véhicule pour acheter nos provisions quotidiennes au boulanger. Cela me fit toujours penser à la manne envoyée du ciel ! Mais c'était différent. Nous ne ramassions pas le pain sur le sol, nous le prenions de la main de la personne qui l'avait fabriqué. Il est très important de voir que Dieu a fourni la manne, mais que le peuple a dû la ramasser au début de la journée pour lui-même. Moïse a rappelé aux enfants d'Israël ceci : « [l’Eternel] t'a humilié, et t'a fait avoir faim ; et il t'a fait manger la manne que tu n'avais pas connue et que tes pères n'ont pas connue, afin de te faire connaître que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vivra de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel » (Deutéronome 8:3). Il leur a enseigné que la manne n'était pas seulement une source de nourriture, mais aussi un rappel quotidien à vivre leur vie selon la parole de Dieu.

Ceci a un rapport exact avec notre propre chemin de foi. Dieu fournit la nourriture spirituelle dont nous avons besoin chaque jour dans Sa parole et la délivre personnellement à chacun de nos cœurs par l'intermédiaire du Saint Esprit. Mais nous devons être là pour la recevoir. Il ne nous la donne pas à la hâte ou pour que nous connaissions mieux les Écritures. Il nourrit nos âmes de la personne de Christ qui a dit : « Moi, je suis le pain de vie (…) Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement » (voir Jean 6:48-58). Au début de chaque nouvelle journée, nous sommes invités à entrer dans la présence de Dieu et à ouvrir Sa parole afin que l'Esprit Saint révèle Jésus Christ à nos cœurs et que nous puissions entendre la voix du Père disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Luc 9:35). Dans cette atmosphère, nous adorons, nous approfondissons notre connaissance du Sauveur, nous comprenons la pensée et la volonté de Dieu, nous prions intelligemment et dans l'attente, et nous sommes préparés pour la journée à venir.

Gordon D Kell