Connaître la puissance du Christ

« Ne crains pas, crois seulement » (Luc 8:50).

Pierre, Jacques et Jean furent choisis par le Seigneur pour être avec Lui en trois occasions mémorables. Ils furent témoins : de la puissance du Christ lorsqu'Il ressuscita la fille de Jaïrus (Marc 5:35-43) ; de la gloire du Christ sur la montagne de la transfiguration (Luc 9:28-36) ; et des souffrances de l'amour du Christ dans le jardin de Gethsémané (Matthieu 26:36-46). Le Seigneur permit à Pierre, Jacques et Jean de voir ce que les autres ne voyaient pas. Ces expériences les ont soutenus dans leurs circonstances, ont façonné leur ministère et ont été utilisées pour encourager le troupeau de Dieu. Ces thèmes ont marqué le bref témoignage de Jacques, la longue vie de son frère Jean et le témoignage audacieux de leur ami Pierre. Ce sont des thèmes qui doivent nous être rappelés lorsque nous entrons dans de nouvelles circonstances. Nous sommes sur le point d'entamer une nouvelle année de notre vie. Nous ne savons pas ce qui nous attend, mais nous connaissons le Sauveur et nous pouvons dire avec Paul : « …je sais qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu'à ce jour-là » (2 Timothée 1:12).

La résurrection de la fille de Jaïrus nous enseigne la puissance du Christ. La manière dont le Seigneur révèle Sa puissance est très instructive. Tout commence par la venue de Jaïrus auprès de Jésus. Il est allé vers le Seigneur à un moment de crise. La crise ne devrait jamais nous éloigner de Dieu, mais nous rapprocher de Lui. Mais venir en présence du Seigneur ne se limite pas à vouloir qu'Il réponde à nos besoins. Venir au Sauveur répond à notre raison d'être. Nous avons été créés pour la communion avec Dieu. Tout était prévu pour Adam en Eden, et Dieu vint dans le jardin pour être en communion avec le premier homme. Par Christ, nous avons été rapprochés de Dieu, non seulement pour connaître Sa miséricorde et Ses provisions, mais aussi pour le connaître.

Le Seigneur n'avait pas besoin d'être dans la maison de Jaïrus pour guérir sa fille, mais Il a emmené Jaïrus sur un chemin de foi. Ce que Jaïrus a vécu en marchant avec le Seigneur jusqu'à sa maison restera gravé dans sa mémoire pour le reste de sa vie. Je suis certain qu'à l'époque, Jaïrus aurait souhaité que ce voyage soit le plus court possible. Mais au lieu de cela, il fut ralenti par le besoin d'une autre personne, une femme malade dont la vie était également en crise. Le Seigneur a le temps pour tous les besoins, et ce n'est pas parce que nos besoins prennent parfois plus de temps que nous le voudrions que le Sauveur ne s'en préoccupe pas. Le retard a apporté la nouvelle de la mort de la fille de Jaïrus. Les choses ne se sont pas améliorées mais ont empiré et le reste du voyage a semblé inutile aux yeux de beaucoup. Mais le Seigneur a eu l'occasion de dire à Jaïrus : « Ne crains pas, crois seulement ».

Il nous faut beaucoup de temps pour apprendre le rythme auquel le Seigneur se déplace. Je me souviens d'une visite à l'hôpital pour un traitement par ultrasons d'un calcul rénal. Le médecin m'a expliqué que les ondes ultrasonores étaient synchronisées avec les battements de mon cœur. Dieu veut synchroniser le rythme de nos cœurs avec le sien. Nous le faisons par la foi. Leur marche s'est poursuivie jusqu'à ce que Jésus prenne enfin la main de son enfant. Jésus a parlé d'une voix forte lorsqu'il a ressuscité Lazare en Jean 11. Dans la maison de Jaïrus, il a parlé avec des mots doux : « Jeune fille, lève-toi ». Mais le résultat a été le même : la vie.

Le monde est souvent frénétique et déroutant, ce qui est d'autant plus grave lorsque nous traversons des circonstances difficiles. Nous devenons anxieux et incertains. Le Seigneur voulait enseigner à Ses disciples Pierre, Jacques et Jean comment le suivre dans la foi et apprendre à marcher avec Lui à Son rythme, assurés de Sa douce puissance et de Sa paix régnant dans leurs cœurs. Il veut nous enseigner les mêmes leçons alors que nous entrons dans une nouvelle année.

Gordon D Kell