Shadrac, Méshac et Abed-Nego et Emmanuel

« Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n'ont aucun mal ; et l'aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu » (Daniel 3:25).

Il y a des passages dans la Bible où la foi jaillit au milieu du conflit et brille d'un éclat qui élève nos âmes et nous encourage à suivre le Seigneur dans une foi vivante. Ce qui est également édifiant, c'est que Shadrac, Méshac et Abed-Nego avaient une communauté de foi. Nous ne devrions jamais perdre de vue l'importance de l'amitié chrétienne. Il est important d'avoir des amis en qui nous pouvons avoir confiance et qui ont confiance en nous. Des amis qui sont suffisamment proches pour nous encourager et nous réprimander. Des amis qui approfondissent notre foi en Dieu.

Dans le chapitre 2 de Daniel, Daniel et ses trois amis risquaient d'être massacrés par un monarque déraisonnable mais puissant. Le roi Nebucadnetsar s'était emporté contre ses conseillers parce qu'ils ne pouvaient pas lui raconter son rêve et l'interpréter. C'est la bravoure de Daniel, qui demanda au roi un délai supplémentaire, qui sauva de nombreuses vies. Ensuite, Daniel organisa dans sa maison ce qui est parfois décrit comme la première occurrence d'une réunion de prière dans la Bible (2:17-19). Daniel et ses trois amis prièrent, et Dieu révéla à Daniel le rêve de Nebucadnetsar et lui en expliqua la signification. Daniel était un homme d'une foi extraordinaire, mais il appréciait aussi beaucoup ses amis spirituels. Puisse la crise actuelle (du covid-19) nous inciter à cultiver une communion de prière.

Bien que le rêve ait révélé que l'empire de Nebucadnetsar était sous l'autorité du Dieu des cieux (2:37), il érige une statue d'or. Pire encore, il impose à tous de l'adorer. Il apparaît rapidement que Shadrac, Méshac et Abed-Nego n'ont pas obéi à l'ordre du roi et sont convoqués en sa présence. Il leur donna une dernière chance de se prosterner devant son idole ou de mourir. C'est à ce moment-là que nous voyons leur foi glorieuse. Ces trois amis exilés, asservis dans un monde auquel ils n'appartenaient pas, furent confrontés à un roi furieux doté d'un pouvoir immense. Ils n'hésitèrent pas un instant à exprimer leur foi totale en Dieu : « S'il en est [comme tu dis], notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent, et il [nous] délivrera de ta main, ô roi ! Et sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as dressée (Daniel 3:17-18). Et ils furent jetés dans une fournaise de feu.

Ce qui se passa ensuite illustre le pouvoir de Dieu. Le feu ne leur fit aucun mal. Ils marchaient au milieu des flammes, mais ils n'étaient pas seuls. Il y avait une quatrième personne dont les Babyloniens avaient du mal à décrire la gloire, une personne semblable à un fils de Dieu. L'expérience de Shadrac, Méshac et Abed-Nego démontre la délivrance du Seigneur d'une manière que nous ne devrions jamais oublier. Dans l'Ancien Testament, Dieu a constamment, et de nombreuses manières, délivré Son peuple en le sortant d'endroits dangereux. Mais Il ne retira pas Shadrac, Méshac et Abed-Nego de la fournaise, Il entra dans les flammes. Ce n'est que dans le Nouveau Testament que nous comprenons pleinement l'Emmanuel, « Dieu avec nous ». Il entre dans le monde pour nous sauver et faire de nous Ses enfants. Et Il est toujours Emmanuel. Il continue à se révéler, non seulement en nous délivrant des sentiers brûlants, mais aussi en marchant avec nous au milieu des flammes et en prouvant l'authenticité de notre foi.

« …en quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, afin que l'épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l'or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée [tourner] à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ, lequel, quoique vous ne l'ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d'une joie ineffable et glorieuse, recevant la fin de votre foi, [le] salut des âmes » (1 Pierre 1:6-9).

Gordon D Kell