Une vision sous pression

« Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? » (Marc 4:38).

Chaque matin, je mets un collyre dans chacun de mes yeux. Le soir, je répète l'opération et je mets une goutte supplémentaire dans l'œil gauche. Cela permet de contrôler la pression dans mes yeux car je souffre d'un glaucome. L'augmentation de la pression dans les yeux peut entraîner la perte de la vue. Mes gouttes pour les yeux permettent de normaliser la pression.

La pression dans nos vies est réelle. Parfois, cette pression provient d'une seule source, comme la maladie, le licenciement ou le COVID-19. Mais souvent, il s'agit d'une combinaison de choses ; les « beaucoup de choses » dont Jésus a parlé à Marthe en Luc 10:41. Nous avons également des caractères différents. Certains d'entre nous sont rapidement stressés, tandis que d'autres absorbent la pression et s'en nourrissent même.

La pression s'accumule jusqu'à ce que quelque chose s'effondre en nous. Les disciples en ont fait l'expérience : « Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? » C'était un moment critique dans leur relation avec le Seigneur. Le Seigneur était endormi mais présent. Il démontrait par Sa condition humble en tant qu’homme la puissance qui n'a jamais cessé d'être la sienne. Les disciples croient que le Seigneur peut les aider, mais Il doit être réveillé. Pensaient-ils que si le Seigneur ne s'était pas réveillé, ils auraient péri ? En fait, ils firent l'expérience remarquable d'être témoins du pouvoir du Seigneur d'écarter tout danger en un instant. Mais ensuite, le Seigneur leur dit : « Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? » (verset 40). Le Seigneur indiquait que tant qu'Il était avec eux, ils étaient en sécurité. Il ne fut pas dérangé par la tempête. Mais Il était préoccupé par le fait que Ses disciples ne lui faisaient pas confiance et ne faisaient pas l'expérience de l'amour qui chasse la crainte. Ils craignaient la tempête et doutaient de Son attention, alors qu'Il voulait qu'ils connaissent Sa paix et Son pouvoir de conservation au milieu de la plus grande pression.

En Actes 12, Pierre s'est retrouvé au cœur d'une autre tempête, la persécution de l'Église par Hérode. Il fut arrêté, emprisonné et attendit son exécution. Que fit-il dans une situation aussi désespérée ? Il s’endormit profondément ! Comment cela se fait-il ? Parce qu'il savait que le Seigneur était avec lui. Étienne n'échappa pas à une mort cruelle, mais son expérience nous enseigne également qu'il savait que le Seigneur était avec lui ; il s’endormit en Jésus (Actes 7:60).

Le Seigneur ne nous sort pas toujours de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Cela ne signifie pas qu'Il s'en désintéresse. Il veut toujours que nous connaissions Sa présence dans les pressions de la vie. Ces expériences sont destinées à former sa ressemblance en nous. Si la pression nous engloutit, et elle peut le faire, nous trouvons la paix en lui rejetant sur Lui tous notre souci (1 Pierre 5:7). Jeter est l'action de jeter une couverture sur le dos d'un ânon (Luc 19:35). Notre salut est décrit par l'illustration du Seigneur d'un berger plaçant la brebis perdue sur ses épaules (Luc 15:5). Ésaïe 50:6 parle prophétiquement du Seigneur Jésus : « J'ai donné mon dos à ceux qui frappaient ». Le Seigneur nous porte dans la puissance de Son amour rédempteur, plus fort que la mort. Il n'y a pas de meilleur endroit où se trouver lorsque nous sommes confrontés aux nombreuses pressions de la vie que dans la présence du Seigneur. C'est là que nous trouvons toutes nos réponses. Comme mon collyre, nous devons chaque jour appliquer la parole de Dieu dans nos cœurs et être rassurés par Celui qui a dit : « Je ne te laisserai point et je ne t'abandonnerai point » (Hébreux 13:5).

Gordon D Kell