Thèmes dans les Thessaloniciens :
l'éducation spirituelle

« …mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants (…) ainsi que vous savez comment [nous avons exhorté] chacun de vous, comme un père ses propres enfants, vous exhortant, et vous consolant, et rendant témoignage » (1 Thessaloniciens 2:7, 11).

Il est bon de lire les lettres de Paul en se référant aux récits de ses voyages missionnaires dans le livre des Actes. Nous avons ainsi une vue d'ensemble du ministère que lui et ses compagnons d'œuvre ont entrepris. Cela nous aide à comprendre leur profond engagement spirituel, émotionnel et physique dans l'œuvre de Dieu et leur amour sincère pour l'Église du Christ. Cela est d'autant plus fort que le travail à Thessalonique a commencé alors que Paul et Silas se remettaient du traitement brutal qu'ils avaient subi à Philippes. Leur audace dans l'Évangile ne s'est pas émoussée et ils n'ont pas reculé devant un nouveau conflit.

L'Évangile avait été confié à Paul et Silas et ils l'ont prêché avec fidélité, sincérité et désintéressement. Bien qu'ils aient eu le droit d'être soutenus en tant que serviteurs de Dieu, ils insistèrent pour subvenir à leurs propres besoins. Ce caractère d'abnégation est mis en évidence dans les caractéristiques des parents spirituels dont il parle.

Nous le voyons tout d'abord au verset 7 : « …mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants ». L'amour et l'influence des parents sont placés dans l'ordre que l'on attend d'eux. Dans l'immaturité de leur foi, les jeunes croyants de Thessalonique avaient besoin de connaître la douceur et l'attention de Christ comme base de leur développement spirituel. Il est intéressant de noter que Paul et Silas ont quitté Philippes, les maisons du geôlier philippien et de Lydie pour se rendre à Thessalonique. Je suppose que Lydie fut toujours marquée par la douceur et l'attention. Mais le geôlier fut instantanément transformé en un homme doux et attentionné (voir la fin d'Actes 16). Connaître la douceur du Christ fait de nous des personnes douces. Cela ne signifie pas que nous sommes faibles et inefficaces, mais que nous avons le pouvoir de soutenir et d'aider les autres.

Cette puissance se manifesta lorsque Paul raconta comment lui et ses amis partagèrent et vécurent l'Évangile en se sacrifiant et en travaillant dur afin de s’assurer de ne pas être un fardeau pour ceux qu'ils servaient. Ils étaient totalement engagés dans l'édification de la nouvelle Église de Thessalonique. En tant que pères spirituels, ils exhortaient et réconfortaient leurs enfants spirituels et leur demandaient de vivre pour la gloire de Dieu. Les pères spirituels exhortent leurs enfants à apprendre, à progresser et à réaliser leur potentiel spirituel. En même temps, ils les réconfortent et les encouragent lorsqu'ils sont mis au défi et que les choses deviennent difficiles. L'exhortation et le réconfort fonctionnent en harmonie pour aider les enfants à grandir et à mûrir. En tant que pères, ils exhortaient leurs enfants à prendre la responsabilité de vivre une vie digne du Dieu qui les avait appelés dans Son royaume et leur avait donné l'espérance de la gloire.

L'exemple des apôtres nous fait comprendre le coût et la joie de l'engagement dans le ministère de Christ dans l'Évangile et dans l'édification de Son Église. C'est un coût qui vaut la peine d'être payé et une joie qui vaut la peine d'être connue.

Gordon D Kell