Béthanie, où le ciel fut ouvert

« Et il les mena dehors jusqu'à Béthanie, et, levant ses mains en haut, il les bénit. Et il arriva qu'en les bénissant, il fut séparé d'eux, et fut élevé dans le ciel. Et eux, lui ayant rendu hommage, s'en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. Et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu » (Luc 24:50-53).

Le Seigneur ne cesse jamais d'être le berger. Luc termine son évangile par le court voyage à Béthanie : « Et il les mena dehors jusqu'à Béthanie ». Le Seigneur fut accueilli et adoré dans cette petite ville. Nous y apprenons tant de choses sur la grâce et l'amour de notre Sauveur. Nous découvrons l'importance de nous asseoir tranquillement en Sa présence et d'écouter Sa voix. Il apprécie notre compagnie. Dans la maison de Marthe, nous apprenons qu'Il comprend tous les soucis et les angoisses qui nous troublent et qu'Il veut que nous nous en remettions à Lui (1 Pierre 5:7). À Béthanie, nous connaissons Son amour pour chacun d'entre nous : « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » (Jean 11:5). Dans la douleur profonde causée par la mort de Lazare, nous découvrons la sympathie et la puissance de Celui qui est la résurrection et la vie (Jean 11:25).

En Jean 12, à travers un simple repas à Béthanie, nous apprenons à placer le Seigneur au centre de notre vie : « On lui fit donc là un souper ». Jésus est au centre de notre service : « Marthe servait ». Il est au centre de notre communion : « Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui ». Et le Seigneur est l'objet de notre adoration : « Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum ».

Jérusalem, la grande ville, aurait dû lever ses portes pour accueillir le Roi de gloire : « Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera » (Psaume 24:7). En Jean 19, Pilate présente Jésus à la foule haineuse de Jérusalem en disant : « Voici votre roi ! ». La réponse de la foule fut : « Ôte, ôte ! crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons pas d'autre roi que César ». Alors Jésus, en tant qu'Agneau de Dieu, fut conduit au Calvaire (versets 14-16).

Le Seigneur n'est plus dans ce monde en tant qu'humble Nazaréen. Il est ressuscité et glorifié. Mais depuis le ciel, ce matin, en tant que notre berger, Il nous conduit dans un endroit tranquille. Un endroit éloigné du monde qui crucifia le Fils de Dieu. Ses mains, qui étaient clouées à la croix, furent levées en signe de bénédiction. Nous voyons Celui qui fut élevé entre le ciel et la terre, maintenant couronné de gloire et d'honneur dans les cieux. Le troupeau de Dieu répond à un ciel ouvert en adorant joyeusement le Fils de Dieu qui aima l'Église et se livra pour elle. Nous sommes en communion avec le Père et le Fils dans la puissance et la liberté du Saint Esprit (1 Jean 1:3-4).

Depuis ce lieu de culte, nous retournons à nos circonstances et responsabilités quotidiennes. Nous le faisons avec la joie dans nos cœurs, une espérance qui transforme nos vies et un amour qui dit au monde que nous appartenons au Seigneur Jésus Christ.

Gordon D Kell