La Simplicité de Sichar : La Joie de témoigner

Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson !
(Jean 4:35).

Les disciples étaient surpris que le Seigneur soit en conversation avec la femme au puits, mais ils ont gardé leurs pensées pour eux-mêmes. Les actions de grâce du Seigneur étaient souvent jugées, et même les disciples ne comprenaient pas quand le Seigneur était engagé à rechercher les perdus. Nous ne devons jamais perdre de vue la grâce de Dieu. Elle nous a atteints dans tous nos besoins et elle devrait toujours influencer nos pensées et nos actions envers les autres.

La femme a laissé sa cruche d'eau. L’Esprit de Dieu semble utiliser ce simple acte pour souligner ce que la femme avait trouvé en Christ. Cela a marqué la fin d’une vieille vie et le début d’une nouvelle. Elle est allée directement dans la ville et a témoigné non pas aux femmes, mais aux hommes. Le Seigneur ne lui a pas dit de faire cela directement. La nouvelle vie qu'elle possédait l'a obligé de partager ce qu'elle avait découvert. C'était un témoignage puissant, personnel et direct ; « Venez voyez un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; celui-ci n'est-il point le Christ ? » Son témoignage était semblable à celui d’André et de Philippe dans Jean chapitre 1. Lorsqu’elle a demandé : « Celui-ci n'est-il point le Christ ? », elle n'exprimait pas de doute mais invitait les autres à découvrir le Sauveur par eux-mêmes. Quel effet elle a eu : « Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en Lui, à cause de la parole de la femme qui avait rendu témoignage : 'Il m'a dit tout ce que j'ai fait.' » Les Samaritains ont exhorté le Seigneur à rester avec eux, et au cours des deux jours suivants, beaucoup plus de personnes ont cru au Christ comme Sauveur du monde. Il n’est pas surprenant que, lorsque l’évangéliste Philippe arrive en Samarie dans Actes 8, la réponse à l’Évangile soit si expansive. Nous considérons rarement l’œuvre fondamentale accomplie par le Seigneur en recherchant les perdus à travers son merveilleux ministère et son lien avec la moisson que les apôtres ont récoltée à Jérusalem, en Judée et en Samarie.

C’est de ce futur ministère dont le Seigneur a parlé aux disciples lorsqu’ils le priaient de manger quelque chose et il a répondu par les paroles : « Moi, j’ai de la viande à manger que vous ne connaissez pas ». Les disciples avaient souvent du mal à se connecter aux pensées du Seigneur. Et Il doit expliquer : « Ma viande est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d'accomplir Son œuvre ». Il voulait que les disciples comprennent l’importance de faire la volonté de Dieu dans l’évangélisation, et il décrit cela en termes de récolte. Malgré tout le rejet que le Seigneur a enduré dans ce monde, il a vu une glorieuse récolte. Plus tard, il parle de lui-même comme d’un grain de blé tombant en terre et mourant, mais produisant en conséquence « beaucoup de fruit » (Jean 12:24). La joie que le Seigneur a éprouvée en attirant vers lui la femme au puits, était un signe de l’immense joie qu’il aurait en la vaste compagnie des rachetés.

Cela devrait nous encourager dans notre prière et notre engagement dans l’évangélisation. La joie de Dieu est le grand thème du salut (Luc 15). Près du puits, dans la Samarie méprisée, le Seigneur a eu la joie de retrouver une autre brebis perdue. Son cœur de berger n’a jamais changé. Et aujourd’hui, Il nous dit encore : « Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson ! » L’œuvre du salut Lui appartient entièrement, mais Il nous encourage à nous impliquer activement et avec joie dans le partage du « grand sujet de joie » (Luc 2:10).

Gordon D Kell