La simplicité de Sichar :
Patience et amabilité dans le témoignage

La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser et le puits est profond ; d'où as-tu donc cette eau vive ?
(Jean 4:11)

Nous vivons dans un monde où tout se parle vite et qui aime communiquer rapidement et par divers moyens, mais souvent à un niveau superficiel. Nous avons rarement le temps de nous asseoir et de réfléchir sur notre existence. A la fontaine de Sichar, tout allait lentement lorsque le Seigneur conduit pas à pas la femme au puits vers Lui. Prions pour ce genre de moments où des conversations ordinaires peuvent se développer pour laisser le temps de communiquer patiemment l'Évangile.

La femme près du puits n'a pas compris tout de suite de quoi parlait le Seigneur : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser et le puits est profond ; d'où as-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils et son bétail ? » (versets 11-12). Les questions et les malentendus sont des opportunités. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’ignorance de la Bible et de son message, et surtout du Sauveur. Le Seigneur était à la fois patient et persistant dans sa conversation avec la femme. Il lui a présenté une vie joyeuse qu'elle n'avait pas : « Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi n'aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (versets 13-14). Il amène ses pensées de sa vie physique vers sa vie spirituelle. Et il illustre cela avec des leçons de choses tirées de son expérience comme elle puisait de l'eau chaque jour. Il lui raconte des circonstances et l'explique en images. Le Seigneur communiquait fréquemment des messages profonds à travers des illustrations simples. Nous devrions faire de même.

Il y a un point tournant dans la conversation du Seigneur lorsque la femme demande : « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie pas soif et que je ne vienne pas ici puiser ». C’est aussi le moment où, en grâce, le Seigneur défie la vie de la femme en lui disant : « Va, appelle ton mari et viens ici » (verset 16). La femme répond simplement : « Je n’ai pas de mari ». C'est un moment très marquant. Ce ne sont pas seulement les paroles du Seigneur qui ont impressionné la femme : c’était sa personne. John Wesley a dit : « Que vos paroles soient l'image authentique de votre cœur » C'était tellement vrai pour le Seigneur. Nous devons comprendre que les gens ne réagissent pas seulement à nos paroles, mais aussi à qui nous sommes. La femme sentait qu'elle pouvait se confier au Seigneur. Et elle s'étonne lorsque le Seigneur dit : « Tu as bien dit : « Je n'ai pas de mari », car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; en cela, tu as dit vrai. (versets 17-18). Nous ne devons jamais oublier que nous ne témoignons pas seuls. Le Seigneur a le pouvoir, non seulement de guider ce que nous disons et la manière dont nous le disons, mais en même temps, il peut également agir dans les cœurs et les pensées de ceux que nous voulons conduire vers Lui. Ce point critique de confiance est si important. J’ai découvert au fil des années que les personnes qui éprouvent souvent du ressentiment envers Dieu, pour une raison quelconque, peuvent finalement profiter de l’occasion pour parler sérieusement de questions spirituelles.

La femme a découvert quelqu’un qui était Juif et prophète. Elle s'attendait à être condamnée et jugée par une telle personne. Au lieu de cela, elle a trouvé quelqu'un qui a pris soin de son âme. Elle était sur le point de découvrir le Christ. Que le Seigneur nous enseigne à prendre soin des âmes des autres et à chercher à les conduire, par sa grâce, vers Lui.

Gordon D Kell