La simplicité de Sichar : l’humilité dans le témoignage

Il vient donc à une ville de la Samarie nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine;
c'était environ la sixième heure (Jean 4:5-6).

À plusieurs reprises dans les Évangiles, nous lisons que le Seigneur intervient avec grâce dans la vie des hommes et des femmes. Mais à la fontaine de Sichar, le Seigneur, nous enseigne, dans la simplicité et de manière ordinaire d'un événement habituel, son pouvoir de conduire vers Lui, une personne dans un profond besoin. En même temps, nous apprenons de Lui comment communiquer notre foi en Christ. Je me souviens avoir lu l'histoire d'un évangéliste qui priait chaque jour pour avoir au moins une occasion de témoigner du Seigneur Jésus. Mais lorsque de telles opportunités se présentent, comment en profiter ? Jean explique que Jésus était fatigué alors qu'il se reposait de son voyage. Nous ne sommes généralement pas au meilleur de notre forme lorsque nous sommes fatigués, affamés et quand il fait chaud. Mais le Seigneur profite de telles circonstances pour entamer une conversation avec une femme venue puiser de l’eau. En faisant ainsi, il nous enseigne à être toujours prêts à profiter des situations quotidiennes pour parler de sujets spirituels. Généralement, nous n’avons aucune difficulté à parler aux personnes que nous rencontrons de la météo, du gouvernement, du confinement, de la famille et bien plus encore. Mais il est difficile de parler du Sauveur. Bien sûr, nous pouvons être très directs et passer directement à l’évangile, ou bien nous pouvons donner des publications utiles. Dieu merci, le Seigneur utilise ces efforts.

Mais à Sichar, le Seigneur nous montre comment rendre spéciale une expérience banale. Il nous enseigne que communiquer les choses de Dieu devrait être un processus naturel. Alors, il commence la conversation en demandant à boire. Tout d’abord, le Seigneur se met dans la position d’avoir besoin de quelque chose plutôt que de donner quelque chose. Mais Il savait aussi que Sa simple demande susciterait intérêt et surprise et cela est arrivé : « Comment Toi qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme Samaritaine ? Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains ».

En tant que chrétiens, notre humilité dans nos paroles et nos actions doit surprendre et attirer l’intérêt et l’attention des personnes que nous rencontrons. L'humilité du Seigneur a immédiatement entraîné la femme dans une conversation qui allait transformer sa vie.

Mais cette conversation ne semblait pas bien démarrer. D’emblée, la femme a érigé des barrières. Nous ne devrions pas être surpris lorsque des gens érigent des barrières ou remettent en question notre foi. Ces obstacles sont souvent des défenses derrière lesquelles les gens cachent leur besoin spirituel. Le Seigneur avait demandé de l'eau à boire pour lui donner le salut : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : « Donne-moi à boire », toi tu lui eusses demandé, et il t'eût donné de l’eau vive » (verset 10). Il l'emmène dans un voyage dans la vie. En faisant ainsi, Jésus nous montre comment témoigner de lui dans un monde qu’il décrit comme « déjà blanc pour la moisson ! » (Verset 36). Il nous encourage à le regarder, le plus grand gagneur d’âmes, et à apprendre à tendre sa grâce et son amour dans un monde qui a tant besoin de lui.

Gordon D Kell