À la place du jeune homme

« Et maintenant, que ton serviteur, je te prie, reste serviteur de mon seigneur, à la place du jeune homme, et le jeune homme montera avec ses frères » (Genèse 44:33).

Le traitement qui fut réservé à Joseph par ses frères est décrit en Genèse 37. J’entendis un jour un frère, du haut de la tribune, justifier la haine envers Joseph par le fait qu'il était un petit frère très agaçant ! Je comprends que des difficultés surgissent dans les familles nombreuses et que la jalousie soit fréquente. Mais accepter de tuer son plus jeune frère avant de changer d'avis et, au lieu de cela, le vendre comme esclave, c'est extrême. Non, les faits sont que les frères de Joseph ont démontré ce dont nous sommes tous capables lorsque nous sommes consumés par la haine. C'est Juda qui eut l'idée de vendre Joseph comme esclave (versets 26-27).

La vie de Joseph nous enseigne ce qui peut être dans nos cœurs et ce qui est dans le cœur de Dieu. Au chapitre 39:1, nous lisons que Joseph fut acheté comme esclave par Potiphar. Joseph est l'une des premières illustrations du Seigneur Jésus dans l'Ancien Testament. Il est également un exemple puissant d'un homme de foi vivant dans les circonstances les plus injustes et les plus défavorables. Au verset 2, il nous est dit que « l'Éternel fut avec Joseph » et qu'il a béni tout ce qu'il a fait. Joseph est un exemple remarquable d'un thème qui traverse la vie des hommes et des femmes de foi dans la Bible. C'est un thème qui m'impressionna pendant les périodes de confinement. Ils avaient la capacité spirituelle d'accepter les circonstances dans lesquelles ils étaient enfermés comme un moyen de glorifier Dieu. Dieu a béni Joseph dans de telles circonstances. Mais alors que tout allait bien, Joseph fut confronté à un problème inattendu sous la forme de la femme de Potiphar. Il l'aborde sous l'angle de sa responsabilité envers Dieu : « …comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (verset 9). Remarquez comment il prend le défi à bras-le-corps. Le monde se moque d'une telle pensée. Mais combien de dégâts, de ruines et d'amertumes furent causés par le refus d'assumer la responsabilité de nos actes devant Dieu. La femme de Job dit à son mari dans sa maladie : « Restes-tu encore ferme dans ta perfection ? Maudis Dieu et meurs » (Job 2:9). Certains diront que Joseph avait tout à fait le droit d'ignorer le Dieu qui lui avait permis d'être réduit en esclavage. Mais Joseph n'a jamais perdu la foi en son Dieu et ne s'est jamais servi des circonstances comme d'une excuse pour pécher. Et cela lui a coûté. Au lieu d'être un esclave, il devint un prisonnier. Mais en prison, « l'Éternel était avec lui ; et ce qu'il faisait, l'Éternel le faisait prospérer » (verset 23).

De la prison, Joseph fut élevé par Dieu pour régner sur l'Égypte. Plus tard, dans cette position exaltée, Joseph agit habilement pour convaincre ses frères de leur haine à son égard. Il eut du mal à maîtriser ses émotions lorsque Ruben rappela à ses frères ce qu'ils avaient fait à Joseph (Genèse 42:22-24). Au chapitre 44, Joseph insiste pour que Benjamin reste esclave en Égypte et que les autres rentrent chez eux. C'est alors que Juda, qui est à l'origine de l'esclavage de Joseph, fait appel à lui et se propose comme esclave à la place de Benjamin. À ce moment-là, Juda comprend son péché et cherche à racheter son jeune frère. Dieu agit dans son cœur et son geste ouvre les vannes de l'amour de Joseph pour ses frères. Juda devint la tribu des rois et, finalement, le Sauveur sortit de Juda en tant que Grand Substitut. Joseph résista au péché et Dieu le bénit. Juda fut convaincu de son péché et fut reçu dans l'amour. Que Dieu nous aide à ne pas céder au péché et à savoir que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1:9).

Gordon D Kell