Un travailleur joyeux

« Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l'héritage : vous servez le seigneur Christ » (Colossiens 3:23-24).

En Colossiens 3:23-24, Paul nous enseigne à considérer le travail quotidien comme un service pour Christ. Le travail a toujours été problématique. Certains travaillent le moins possible par paresse ou parce qu'ils estiment ne pas être assez payés. D'autres ne travaillent dur que lorsqu'ils sont surveillés et essaient de gagner les faveurs de leur employeur. Les gens se plaignent souvent de leur travail et veulent s'en libérer. D'autres sont entièrement absorbés par leur travail et aiment ce qu'ils font. Le travail peut être compliqué. Paul simplifie les choses en encourageant les chrétiens à tout faire pour le Seigneur.

Dans la parabole des talents de Matthieu 25:14-30, j'aime la façon dont les deux premiers serviteurs s'approchent de leur maître et disent : « Maître (…), voici ». Ils étaient impatients d'apporter à leur maître les résultats de leur service fidèle. Ils voulaient lui faire plaisir. Et le Seigneur répondit avec joie : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître ». Leur service était l'expression de leur relation. Ils travaillaient avec ardeur pour le Seigneur. Et ils ne reconnaissaient pas la description que leur collègue serviteur faisait de leur maître, à savoir un homme dur et effrayant. Ils connaissaient un maître qui désirait qu'ils réussissent dans leur service et qui se réjouissait de les récompenser.

Il y a quelques années, on m'a parlé d'un jeune homme typique qui n'aidait jamais à la maison. Cela agaçait beaucoup sa sœur. Il commença à étudier à l'université et, à la fin de sa première année, il revint à la maison. Dès que la famille termina le repas du soir, il commença à débarrasser la table et à laver la vaisselle. Sa sœur n'en revenait pas du changement qu'elle constatait. Elle l'interrogea sur son nouveau comportement. Il lui répondit qu'il fréquentait l'Union Chrétienne à l'université et qu'il était devenu chrétien. La sœur ne tarda pas à faire le même pas dans la foi et toute la famille fut amenée au Seigneur. Pourquoi ? Parce qu'un nouveau chrétien avait la bonne attitude au travail. Je doute que quelqu'un lui ait dit de laver la vaisselle. Je soupçonne qu'il s'agissait d'une action spontanée émergeant de la nouvelle vie qu'il avait en Christ. La vie ne devient pas pénible mais joyeuse. L'obstination se transforme en volonté et l'égoïsme en désintéressement. Le Christ est formé en nous.

Le verset 23 indique : « Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes ». Ce verset devrait transformer notre vision du travail quotidien. Il ajoute de la dignité à ce que nous faisons parce que nous servons « le seigneur Christ ». Paul écrit des mots similaires en Éphésiens 6:6-7 : « …ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant de cœur la volonté de Dieu, servant joyeusement, comme asservis au Seigneur et non pas aux hommes ». Le Seigneur Jésus est venu faire la volonté parfaite de Dieu. Avant d'aller à la croix, Il lava les pieds des disciples. À la résurrection, le Seigneur Jésus a préparé le déjeuner ! Dans les tâches les plus simples, Il a transmis les leçons spirituelles les plus profondes. L'apôtre considérait son travail de faiseur de tentes comme une partie essentielle de son ministère et de son témoignage auprès des autres chrétiens. Il put dire aux anciens d'Éphèse : « Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, qu'en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir » (Actes 20:34-35).

Gordon D Kell