Un donateur joyeux

« Or [je dis] ceci : Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème libéralement moissonnera aussi libéralement. Que chacun [fasse] selon qu'il se l'est proposé dans son cœur, non à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Corinthiens 9:6-7).

J'avais beaucoup d'affection pour John, le frère qui a célébré mon mariage avec June. Lui et sa femme, Gladys, faisaient partie d'un charmant groupe de chrétiens âgés qui s'occupaient de nous lorsque nous étions jeunes. Nous avons passé de nombreuses heures heureuses dans leur maison. John m'a raconté que lorsqu'il était jeune, il travaillait la terre. Il eut l'occasion de se lancer dans la culture maraîchère. John pria pour savoir ce qu'il devait faire. Il fut impressionné par ce qu’il lut en Actes 4:36-37 : « Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres ». Sur la base de ces versets, John décida de ne pas saisir l'occasion qui lui était offerte. C'était un homme intelligent et compétent, mais Jean passa le reste de sa vie à occuper des emplois ordinaires avec une simplicité et un contentement que j'ai toujours admirés.

Même à l'âge de quatre-vingt-dix ans, John prêcha l'Évangile aux passants en plein air sur Spring Bank à Hull. Il est mort à un âge avancé et trois semaines plus tard, sa femme, Gladys, partit rejoindre le Seigneur dans sa centième année. J'ai eu le privilège d'assister aux deux enterrements. Lors des funérailles de Gladys, je pus raconter l'histoire que leur neveu, Bernard, un ami très cher, m'avait rapportée. Lorsqu'elle était très âgée, Gladys demanda à Bernard de faire un don à une organisation chrétienne. Il remit une enveloppe scellée à un frère qui l’ouvrit et compta l'argent pour en enregistrer le montant. C'était une somme considérable : une somme tellement importante que Bernard pensa qu'il devait en confirmer le montant. Avec l'accord du frère, il appela la fille de Gladys pour s'assurer que sa mère âgée ne s'était pas trompée. Il n'y avait pas eu d'erreur. Alors que nous marchions vers la tombe, un autre ami qui connaissait très bien la famille s’approcha et me remercia d'avoir mentionné l'histoire, ajoutant qu’il y avait eu plusieurs autres occasions.

Ce couple charmant vécut sa vie dans la piété et le contentement. Dans la simplicité et la fidélité, ils se consacrèrent à suivre le Seigneur. Ils le servirent jour après jour, année après année, pendant la majeure partie d'un siècle. Pendant tout ce temps, ils furent des donateurs joyeux et constants. John sacrifia l'opportunité qu'il avait de devenir maraîcher. Mais il ne fait aucun doute que Gladys et lui semèrent et récoltèrent généreusement. Ils avaient décidé dans leur cœur d'être des donateurs joyeux tout au long de leur vie, et Dieu les aima pour cela.

Je suis tellement reconnaissant d'avoir connu des chrétiens comme John et Gladys, qui avançaient doucement dans ce monde en témoignant du Sauveur et en mettant tout ce qu'ils avaient à Sa disposition. Le Seigneur était un généreux donateur. Il exerça Son ministère dans une grâce libre au sein d’un monde qui rejetait Sa bonté. Son cœur se réjouit lorsque nous apportons nos offrandes volontaires d'un cœur joyeux. Nous devons témoigner avec joie (Actes 24:10), faire preuve de miséricorde avec joie (Romains 12:8), donner avec joie (2 Corinthiens 9:6-7) et adorer avec joie (Jacques 5:13). Le mot utilisé dans le passage d'aujourd'hui est lié au mot « gaiement », qui signifie être submergé par la joie, ici la joie de donner parce que nous appartenons à Celui qui s'est donné pour nous.

Gordon D Kell