L'annonce du Sauveur

« …car aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:11).

Luc écrivit son Évangile à un ami appelé Théophile, et c'était comme s'il écrivait une lettre personnelle à chacun d'entre nous. Il nous présente le monde dans lequel Jésus est né : un monde dominé par l'Empire romain. Seuls Matthieu et Luc relatent les circonstances et les événements de la naissance du Christ. Matthieu écrit à partir d'un milieu juif, et Luc à partir d'un milieu païen. Luc donne plus de détails et commence par les événements miraculeux entourant la naissance de Jean le baptiseur avant de décrire la vérité vitale de la façon dont Marie fut choisie pour être la mère de Jésus Christ. Il nous parle de la foi et de l'adoration qui jaillirent du cœur d'Élisabeth et de Marie. Il décrit les gens ordinaires dont la vie est devenue le centre de la plus grande intervention de Dieu dans l'histoire du monde : la naissance du Sauveur du monde. Luc met en perspective la puissance mondiale de Rome et l'autorité de César Auguste lorsqu'il ordonna le recensement de son empire. Il ne s'agissait pas du pouvoir d'un grand monarque, mais du pouvoir de Dieu qui fit bouger le monde entier pour que Marie et Joseph soient conduits à Bethléem. Luc rapporte le moment où la personne qui occupait le centre du ciel fut déposée dans une crèche, « parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie ». Ces simples mots décrivent à nos cœurs l'arrivée du Seigneur de gloire dans Sa création en tant qu'enfant sans-logis caché dans la petite ville surpeuplée de David.

C'est dans le cœur des gens ordinaires que Luc retrace la bonté de Dieu. Lui seul nous raconte l'apparition glorieuse des anges aux bergers dans les champs à l'extérieur de Bethléem. Le monde était inconscient de la naissance de Jésus en cette nuit sainte, mais le ciel ne l'était pas : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! ». L'Évangile de Luc nous révèle que, bien que le Seigneur ait été rejeté comme un étranger sans abri sur la terre, Il ne cessa jamais d'occuper l'attention et les pensées du ciel. Il rapporte le ciel ouvert au début de la vie du Seigneur à Bethléem et le ciel ouvert lors du retour de Jésus dans la gloire (Luc 24). Il est le seul à nous raconter l'accueil du Seigneur, petit enfant, dans le temple. Ses parents vinrent avec deux tourterelles en sacrifice. C'était le plus petit sacrifice apporté par ceux qui n'avaient pas les moyens d'en acheter plus. Il démontrait la réalité de l'entrée du Seigneur Jésus dans la pauvreté de ce monde. En même temps, les cœurs de Siméon et d'Anne se mirent à adorer. Cela témoignait de la puissance du Sauveur tenu dans les bras de Son vieux serviteur (Luc 2:29-30).

Luc rapporte de manière unique que le jeune garçon Jésus resta à Jérusalem pour confondre les hommes les plus sages de l'époque. L'« Ancien des jours » à l'âge de douze ans ! Luc nous livre les premières paroles de Jésus : « Pourquoi me cherchiez-vous ? ». Il rapporte également les dernières paroles du Seigneur Jésus sur la croix : « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23:46). L'Évangile de Luc décrit la grâce étonnante du Seigneur Jésus. Il retrace le chemin tranquille emprunté par le Seigneur depuis Bethléem, Jérusalem et Nazareth jusqu'à ce qu'il ne soit plus caché à la nation, mais annoncé comme le Sauveur du monde. Luc, les bergers, Siméon et Anne vinrent tous à Jésus et témoignèrent du Sauveur dans un monde qui ne le connaissait pas. Nous avons maintenant le privilège de faire de même.

Gordon D Kell