Le repos du disciple

« Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28).

La vie de disciple commence par la venue à Jésus. Nous avons tendance à nous concentrer sur le coût de la vie de disciple. Il s'agit d'un aspect essentiel de la vie à la suite de Jésus. Mais ce n'est pas par-là que nous commençons. Le discipolat ne commence pas par le fait de porter des fardeaux, mais par le fait que nos fardeaux soient portés. La première chose que nous apprenons sur Jésus Christ est Sa capacité à « porter ». Esaïe 53:4 nous dit : « …lui, a porté nos langueurs, et s'est chargé de nos douleurs ». En Luc 15:5-6, le Seigneur parle du berger qui met la brebis sur ses épaules et la porte jusqu'à la maison. Pierre écrit que « lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24). En 1 Pierre 5:7, nous sommes invités à rejeter sur Lui tout notre souci, car Il a soin de nous. Ce ministère de soins ne s'est pas arrêté à notre salut. Il dure toute la vie. L'une de nos plus grandes difficultés est d'apprendre à rejeter nos soucis sur le Sauveur et à nous reposer en Lui. C'est un verset que nous aimons citer mais que nous comprenons rarement pleinement.

Le Seigneur regarda dans le cœur de Marthe en Luc 10:41, et dit : « Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses ». Le Seigneur savait que ce n'était pas seulement la cuisine qui préoccupait Marthe. Elle portait de nombreux fardeaux dans son cœur, et je soupçonne que la plupart d'entre eux étaient les fardeaux d'autres personnes. Combien de fardeaux portons-nous pour nous-mêmes, notre famille, notre communauté, notre travail et notre santé ? Le Seigneur nous encourage à porter les fardeaux les uns des autres. Mais pour y parvenir le plus efficacement possible, nous devons apprendre à faire porter nos soucis par le Sauveur. Rappelez-vous le sentiment de liberté qui a envahi votre âme lorsque vous avez fait confiance à Jésus Christ. Nous avons trouvé la paix avec Dieu parce que le Sauveur a pris sur Lui le fardeau du péché et nous a rachetés. La force du véritable disciple est d'apprendre à décharger son âme en Sa présence et de savoir qu'il n'y a pas un seul poids qui pèse sur nous qu'Il ne puisse porter.

Lorsque le Seigneur parle de trouver le repos en Lui, Il ne parle pas d'inactivité. Il parle d'accomplissement. Lorsque Marie, la sœur de Marthe, s'est assise aux pieds de Jésus, ce n'était pas par oisiveté. Elle était plus vivante à ce moment-là qu'elle ne l'avait jamais été dans sa vie. Elle buvait chaque parole du Seigneur et comprenait immédiatement la puissance de la présence du Sauveur.

« Êtes chargés » renvoie à la notion de surcharge. C'est en apprenant à « charger » le Seigneur de nos soucis que nous découvrons Son repos. Dans le Hasting’s Bible Dictionary, J. Patrick décrit ce repos comme « non pas le repos de l'inactivité, mais celui du fonctionnement harmonieux de toutes les facultés et affections – volonté, cœur, imagination, conscience – parce que chacune a trouvé en Dieu la sphère idéale pour sa satisfaction et son développement ». En d'autres termes, « pour moi, vivre c'est Christ » (Philippiens 1:21).

La vie de disciple commence par l'apprentissage de la libération de tout ce qui nous empêche de suivre le Sauveur et de vivre dans la liberté de « l’Esprit de vie dans le christ Jésus » (Romains 8:2). Nous faisons l'expérience de l'harmonie paisible du corps, de l'âme, de l’intelligence et de l’esprit lorsque nous suivons notre Sauveur et Seigneur dans un véritable esprit de disciple et que nous répondons chaque jour à ses simples paroles : « Toi, suis-moi » (Jean 21:22).

Gordon D Kell