La force silencieuse d'une marche digne

« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de l'appel dont vous avez été appelés, avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l'un l'autre dans l'amour »
(Éphésiens 4:1-2).

Je me souviens d'avoir assisté à la naissance de ma fille Anna et d'avoir été bouleversée par le petit paquet de vie que je tenais doucement dans mes bras. Je fus stupéfait par la rapidité de son développement. Lors d'une expérience, on demanda à des athlètes de niveau olympique d'imiter les mouvements d'un tout petit enfant. Les scientifiques découvrirent que les adultes ne pouvaient pas faire les mêmes mouvements répétitifs qu'un bébé pendant la même durée. Notre vie naturelle commence par une explosion d'énergie et de développement. Paul a toujours cherché à progresser spirituellement, que ce soit lui-même ou avec ses compagnons chrétiens. Ce progrès se manifeste dans la manière dont un chrétien vit. Ephésiens 4 commence par la marche du chrétien.

Les trois premiers chapitres de la lettre de Paul aux Éphésiens sont consacrés à la volonté, à l'œuvre et à la sagesse de Dieu manifestées dans l'Église de Christ. Les chapitres 4 à 6 traitent des implications pratiques de cet enseignement dans la vie des chrétiens. Cela ne se limite pas à nos responsabilités personnelles, mais inclut la manière dont nous agissons dans la communion fraternelle.

Au verset 1, il appelle les chrétiens d'Éphèse à « marcher d'une manière digne de l'appel » dont ils ont été appelés. C'est un appel à vivre d'une manière qui honore Celui qui les a appelés. En 2 Timothée 2:4, nous avons un exemple similaire. Paul parle de l'engagement du soldat à plaire à celui qui l'a enrôlé. En 1 Corinthiens 6:20, nous lisons également : « car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps ». Cette cohérence entre notre vocation et notre conduite est vitale. Si notre vie n'est pas en accord avec notre foi, notre témoignage chrétien échoue. La mesure dans laquelle nous apprécions tout ce que Dieu a fait pour nous déterminera la qualité de notre vie pour Lui.

Au verset 2, Paul souligne certaines des choses qui devraient nous caractériser dans cette marche : l’humilité, la douceur, la longanimité et le fait de se supporter les uns les autres. Ce sont des caractéristiques qui peuvent sembler désavantageuses dans un monde agressif. Mais nous les voyons si clairement dans la vie de l'homme le plus puissant qui ait jamais vécu sur terre : Jésus Christ. La douceur n'est pas une faiblesse, c'est le calme de la puissance.

La première fois que j'ai pris place dans une voiture électrique, elle semblait être une voiture comme les autres jusqu'à ce qu'on la démarre. Elle avançait lentement et silencieusement, puis accélérait rapidement et puissamment, mais toujours dans le calme. Dans le chapitre 1 de Jean, André et son compagnon disciple virent Jésus « qui marchait », ils le suivirent et Il les invita à « demeurer » ou à rester avec Lui. Cela changea leur vie. Jean écrit plus loin : « Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché ». Dieu nous a donné la vie éternelle par le Seigneur Jésus, qui est mort pour nous et qui vit maintenant pour nous. L'Esprit de Dieu habite nos cœurs et la parole de Dieu est en notre possession. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour vivre comme notre Sauveur. Nous vivons dans un monde bruyant. Puissions-nous le traverser dans le témoignage silencieux et puissant de la grâce.

Gordon D Kell