Le temps de grimper sur les toits

« Et Jésus, voyant leur foi » (Marc 2:5).

Un frère avait été chargé de prêcher l'évangile dans une petite salle en l'absence du pasteur. On lui avait même donné une clé pour ouvrir la salle prête à accueillir la petite assemblée le dimanche soir. Le dimanche soir en question, il y avait un orage et le frère était presque sûr que personne ne viendrait. Cependant, il se sentit responsable et fit le voyage. Il arriva à la salle, trempé jusqu'aux os, et ouvrit les portes. Au fur et à mesure que les minutes passaient, personne ne se présentait. Au moment où il s'apprêtait à partir, une vieille dame arriva avec une jeune fille. Elles sourirent et s’assirent à l'avant de la salle. Le frère commença la réunion et prêcha l'Evangile avec son cœur. Ensuite, il alla parler à la vieille dame et découvrit qu'elle était presque entièrement sourde ! Ils se quittèrent et le frère rentra chez lui le cœur lourd. Quelques jours plus tard, le pasteur l’appela et évoqua sa visite. Il lui expliqua que lorsque la vieille dame rentra chez elle, la jeune fille, qui était sa petite-fille, passa le reste de la soirée à expliquer à sa grand-mère tout ce dont le frère avait parlé. Cette nuit-là, la vieille dame, âgée de plus de 80 ans, ouvrit son cœur à Jésus Christ.

Dans le chapitre 2 de l'évangile de Marc, la maison que Jésus visita à Capernaüm était pleine à ras bord. Alors que le Seigneur prêchait la parole, les gens ne pouvaient pas s'approcher de la porte. Quatre hommes arrivèrent en portant leur ami paralysé. Ils s’aperçurent qu'il n'y avait pas moyen d'entrer dans la maison pour voir Jésus. La vraie foi surmonte les déceptions et les défis, et l'amour trouve un chemin. Je ne sais pas à quel point il était difficile de porter un homme paralysé sur un toit, mais c'était la partie la plus facile. Enlever le toit de la maison et laisser leur ami descendre sur son lit jusqu'au Sauveur était la partie la plus délicate. Mais ils le firent, et nous lisons : « Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : [Mon] enfant, tes péchés sont pardonnés ».

Certains scribes avaient réussi à entrer tôt dans la salle pour occuper les meilleures places d'où ils pouvaient critiquer tout ce que faisait Jésus. Ils s'étonnèrent de Ses paroles et demandèrent : « Qui peut pardonner les péchés, sinon un [seul], Dieu ? ». Ils ne se rendaient pas compte qu'ils étaient en présence de Dieu. Jésus écarta leur esprit critique et, répondant à la foi des amis de l'homme, Il s'adressa à nouveau à leur ami paralysé : « Je te dis, lève-toi, prends ton petit lit, et va dans ta maison ». Immédiatement, il fut guéri, prit son lit et entra dans une nouvelle vie, laissant les spectateurs stupéfaits et louant Dieu pour quelque chose qu'ils n'avaient jamais vu auparavant.

Il y a quelques années, à Londres, des sœurs franchirent la clôture d'une église abandonnée. Pendant un certain temps, elles se réunirent à l'intérieur de l'église pour prier Dieu de commencer une œuvre de grâce dans le bâtiment. Lorsque je lus l'histoire de cette église, elle n'était plus à l'abandon mais comptait une congrégation d'environ 300 chrétiens.

Alors qu'une nouvelle semaine commence, le Seigneur nous encourage à ne pas désespérer lorsque notre service semble infructueux, et à porter dans la prière ceux dont nous nous occupons dans la présence du Sauveur ; Il nous encourage à avoir la foi pour surmonter la petitesse, les tempêtes, la surdité, les entrées, les toits et les clôtures, et à nous attendre à voir ce que nous n'avons jamais vu auparavant.

Gordon D Kell