C'est le Seigneur

« Ce disciple donc que Jésus aimait, dit à Pierre :
C'est le Seigneur » (Jean 21:7).

Après que les disciples aient dit au Seigneur qu'ils n'avaient rien pris, Il leur dit « jetez le filet au côté droit de la nacelle », en leur assurant qu'ils prendraient du poisson. Et remarquablement, ils obéissent sans poser de questions. Cet incident me rappelle toujours la simplicité de notre service pour le Seigneur. Nous sommes ici pour être Ses témoins, et Il est au ciel en tant que notre Seigneur et Sauveur. Il veut nous guider à la fois individuellement et en communion les uns avec les autres pour nous indiquer où et comment Il veut que nous le servions. La grande différence entre une nuit de pêche infructueuse et un filet plein de poissons fut d'écouter et de suivre la direction du Sauveur ressuscité. Le Seigneur leur avait dit plus d'une fois où ils allaient pêcher. Il a même dit à Pierre d'attraper le premier poisson qui montera (Matthieu 17:27). Nous avons souvent l'occasion de servir le Seigneur, et nous nous investissons corps et âme dans ce travail. Mais nous oublions parfois qu'il s'agit du travail du Seigneur et que nous avons besoin de Sa direction constante. David l'a compris lorsqu'il a écrit à propos de Dieu : « Je t'instruirai, et je t'enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Psaume 32:8). Pour être guidé par l'œil de quelqu'un, il faut le regarder en face. Paul nous rappelle également en 2 Corinthiens 4:5-7 : « Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves pour l'amour de Jésus. Car c'est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ ». Nous ne prêchons pas nous-mêmes, mais le Seigneur, et pour ce faire, nous devons être guidés par Lui. Nous devons cultiver l'habitude de demander au Seigneur de diriger précisément notre service, puis de le suivre dans une foi obéissante et énergique.

Lorsque Jean fut témoin de la bénédiction du Seigneur, il dit à Pierre : « C'est le Seigneur ». Jean est toujours associé à la proximité du Seigneur. Il décrit en trois mots la joie qui était dans son cœur à ce moment-là. Il ne l'a pas gardée pour lui, il l'a partagée avec son ami Pierre. Nous ne devrions jamais garder pour nous les impressions que nous avons du Sauveur. Car en les partageant, nous rapprochons les autres du Seigneur. Pierre était encore accablé par son échec. Mais les paroles de Jean ne lui ont pas fait dire à nouveau : « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur ». Non, ces paroles l'ont attiré vers le Sauveur en tirant le filet (avec toute l'énergie et la détermination qui le caractériseront plus tard) pour le faire atterrir à la Pentecôte et dans la maison de Corneille.

Dans le chapitre 1 de Jean, nous voyons le Seigneur dans toute Sa divinité, plein de grâce et de vérité. Dans le dernier chapitre de Son Évangile, nous retrouvons la divinité de Christ dans la conduite de simples pêcheurs qu'Il transforme en ministres de Sa grâce et de Sa vérité. Pour ce faire, Il travaille dans leurs cœurs pour leur enseigner qu'Il est la source de tout pouvoir et de toute bénédiction. Il a manifesté Sa grâce et Sa vérité en tant qu'humble Nazaréen. Et, à la résurrection, Il a montré les mêmes belles caractéristiques en préparant un simple repas et en invitant Ses disciples en Sa présence : « Venez, dînez ». Plus tard, Jean devait écrire les paroles du Seigneur en Apocalypse 3:20 : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi ». Puissions-nous ne jamais cesser de comprendre que c'est en Sa présence que nous apprenons à mieux le servir et qu'Il nous enseigne comment témoigner de Son amour et de Sa grâce salvatrice dans ce monde.

Gordon D Kell