Le grand « directeur général »

« Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu'ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n'ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers : suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu'il pousse des ouvriers dans sa moisson »
(Matthieu 9:36-38).

Un frère avait une quincaillerie dans le nord de l'Angleterre, et des vendeurs venaient dans son magasin pour vendre les produits les plus récents. L'un de ces visiteurs demandait toujours au frère comment se portaient ses affaires. Il lui répondait que l'entreprise se portait bien parce qu'il avait un excellent directeur général. Après quelques visites, l'homme dit au frère : « J'ai toujours pensé que l'entreprise était la vôtre, qui est votre directeur général ? » Le frère a expliqué qu'il était chrétien et qu'il faisait confiance au Seigneur pour tout, y compris pour son entreprise. Cette conversation fut le début de nombreuses conversations spirituelles avec le vendeur. Un jour, l'homme vint au magasin du frère et expliqua qu'un de ses amis était en train de mourir d'un cancer et demanda si le frère pouvait rendre visite à son ami malade. Le frère accepta volontiers. Lorsque le frère arriva à la maison, la femme de l'homme lui expliqua qu'il était très malade et que la visite serait donc de courte durée. Le frère partagea sa foi avec le mourant. Vers la fin de la conversation, l'homme voulut prier le Seigneur pour être sauvé. Le frère lui expliqua, de manière simple, comment prier le Seigneur. À ce moment-là, la femme de l'homme apparut. Le frère savait qu'il devait partir, mais la femme dit : « Je veux aussi faire cette prière ». Et cet après-midi-là, le mari et sa femme vinrent au Seigneur.

Tout cela est arrivé parce qu'un chrétien a saisi l'occasion de témoigner du Seigneur dans sa vie de tous les jours. Il n'a pas prêché ou distribué de la littérature, il a simplement introduit le Seigneur dans sa conversation d'une manière qui a suscité l'intérêt et l'attention des gens qu'il rencontrait. Le Seigneur a fait de même au puits de Sichar lorsqu'il a dit à la femme : « Donne-moi à boire ». À partir de cette simple demande, le Seigneur a entamé une conversation qui a conduit la femme vers le Seigneur dans tous ses besoins, puis cette femme a conduit d'autres personnes vers Christ. Quelques versets plus loin, Jésus dit à ses disciples : « Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson » (Jean 4:35).

Nous vivons des temps difficiles, et il y a des résistances à l'Évangile. Mais le Seigneur a vécu dans une nation spirituellement en faillite, criblée d'hypocrisie, de corruption et occupée par des forces étrangères. Pourtant, Il a dit que les campagnes étaient blanches pour la moisson. Lorsqu'Il voyait les gens dans le besoin, la compassion remplissait Son cœur, et Il voulait que Ses disciples réagissent de la même manière. Je dois me demander si je suis en phase avec le cœur du Seigneur lorsqu'Il s'agit de saisir les occasions de partager Son amour. Parfois, nous craignons les réactions des gens à notre foi en Christ. Pourtant, j'ai découvert au fil des ans, surtout avec les gens au travail, que ceux qui peuvent être les plus antagonistes envers notre foi en Christ sont ceux qui, dans des moments plus calmes, sont prêts à écouter.

La crise engendre l'inquiétude. Nous vivons dans un monde inquiet. Un tremblement de terre a poussé le geôlier de Philippes à poser la question : « que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ». La question du geôlier est peut-être dans plus de cœurs que nous ne le pensons. Demandons au Seigneur de nous donner la grâce et la sagesse de savoir comment témoigner de l'amour du Sauveur.

Gordon D Kell