Béthanie

« Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum » (Jean 12:1-3).

C'est à Béthanie que Jésus dit à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie ». C'est l'endroit où il démontra la réalité de ce qu'Il avait dit lorsqu'Il ressuscita Lazare dans le plus remarquable de tous Ses miracles. C'est également là que Marthe déclara : « Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde » (Jean 11 : 25, 27). Au début du chapitre 12, Jésus retourna à Béthanie. La Pâque n'était plus que dans six jours.

En Jean 19, nous lisons le récit de la façon dont, le jour de la préparation de la Pâque, Pilate parla de Jésus aux représentants de la nation d'Israël : « Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime ». Il fit sortir Jésus, portant la couronne d'épines et le vêtement de pourpre, et dit : « Voici l'homme ! » (Jean 19:4-5). La réponse haineuse et assourdissante fut : « Crucifie, crucifie-le ! ». Un peu plus tard, Pilate leur dira : « Voici votre roi ! » (Jean 19:14), et le peuple criera à nouveau : « Ôte, ôte ! crucifie-le ! ». Pilate leur demanda : « Crucifierai-je votre roi ? » et les chefs des prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que César », et Jésus leur fut donc livré pour être crucifié.

Alors que tout cela attendait le Seigneur, Il se rendit à Béthanie où vivaient ceux qu'Il aimait : « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » (Jean 11:5). On nous dit qu'ils lui ont préparé un repas. Ils ont exprimé leur amour et leur gratitude envers le Seigneur par un repas en son honneur. Je ne pense pas que nous comprenions toujours ce que cela signifiait pour le Seigneur que d'être reçu de cette manière simple. Dans le glorieux début de l'Évangile de Jean, nous apprenons la divinité de la personne de Christ. Peu après, nous lisons également le rejet dont Il a fait l'objet de la part de Son propre peuple. Jean écrit alors : « Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13). À Béthanie, le Seigneur a été en communion avec Lazare, il a été servi par Marthe et il a été adoré par Marie. Le Seigneur a été reçu par ce petit groupe de personnes. Et cette Personne, qui est le centre de l'éternité, était le centre de leurs cœurs.

Lorsque le Seigneur se tint debout et entendit la haine de Son peuple envers Lui, Son cœur fut brisé par leurs reproches. Mais lorsque nous nous réunissons autour de Lui dans la communion fraternelle, lorsque nous cherchons à le servir fidèlement et lorsque nous lui déversons l'adoration de nos cœurs, Son cœur est rempli de joie. Le Seigneur voulait être à Béthanie, et Il voulait être dans la chambre haute avec Ses disciples pour célébrer la Pâque et instituer un simple repas qui nous rappellerait à jamais Son amour souffrant. Et Il promet d'être avec nous lorsque nous nous souvenons de Son amour et que nous y répondons.

Gordon D Kell