Perdre les ânesses et garder le menu bétail

« Et les ânesses de Kis, père de Saül, s'étaient perdues ; et Kis dit à Saül, son fils : Prends, je te prie, avec toi un des jeunes hommes, et lève-toi, va, cherche les ânesses »
(1 Samuel 9:3).
« Et Samuel dit à Isaï : Sont-ce là tous les jeunes gens ? Et il dit : Il reste encore le plus jeune, et voici, il paît le menu bétail. Et Samuel dit à Isaï : Envoie, et fais-le amener »
(1 Samuel 16:11).

Samuel fut le juge le plus remarquable d'Israël. Mais alors que son ministère touchait à sa fin, Samuel nomma ses fils juges. Samuel dût avoir le cœur brisé en découvrant que ses fils ne suivaient pas ses voies, mais qu'ils utilisaient leurs positions privilégiées pour s'enrichir financièrement et détourner le cours de la justice. Il est frappant de constater que Dieu a jugé Eli pour l'échec de sa maison, mais qu'il n'a pas jugé Samuel. Dieu est le véritable juge de la manière dont nous élevons nos enfants. En fin de compte, ils deviennent responsables devant Dieu du chemin qu'ils prennent dans la vie. L'échec des fils de Samuel a poussé Israël à demander un roi pour être comme les autres nations. C'était un désir national qui reflétait la condition spirituelle du peuple de Dieu. Nous risquons toujours de rejeter un modèle que Dieu nous a donné parce que nous n'arrivons pas à le mettre en œuvre. Nous devons examiner attentivement ce que nous rejetons réellement. La décision du peuple n'était pas un rejet de Samuel ou même de ses fils, mais le rejet de Dieu lui-même. Le changement peut être passionnant et plein de promesses, mais le véritable changement doit commencer dans nos cœurs.

Dieu a donné à Israël le type de roi qu'il recherchait : un homme très grand, jeune et séduisant. Bien que Saül ait bien commencé, son règne s'est terminé par la désobéissance et le désastre. En prévision de cela, Dieu a choisi un deuxième homme pour devenir le roi de Son peuple : David. Lorsque nous faisons la connaissance de Saül, il est à la recherche des ânes de son père qui ont été perdus et qu'il n'a jamais retrouvés. Ils ont été retrouvés pour lui. Lorsque nous faisons la connaissance de David, il gardait les moutons de son père. C'est dans cette humble occupation de berger que David a appris à adorer Dieu et à lui faire confiance. Il n'a pas perdu de brebis. David a risqué sa vie pour protéger les brebis de son père contre un lion et un ours. Il a livré des batailles que seul Dieu a vues. Cela l'a préparé à combattre et à être victorieux dans les grandes luttes auxquelles il serait confronté plus tard. David était une leçon pour la nation sur ce qui comptait vraiment : une relation vivante et une confiance implicite dans le Dieu vivant. Israël pensait que devenir comme toutes les autres nations améliorerait sa vie. Mais le changement d'approche de leur gouvernement n'était qu'un masque pour dissimuler le fait qu'ils tournaient le dos à Dieu. Ce qu'il fallait changer, c'était les cœurs qui étaient si éloignés de Dieu. Il est insensé de rejeter la responsabilité de nos échecs sur des personnes ou des choses. Le chemin de la bénédiction commence au pied de la croix. C'est là que nous comprenons ce que nous sommes dans la chair et que nous connaissons l'amour qui seul peut nous transformer. Dieu a supporté Israël et lui a permis de le rejeter en tant que roi et d'en découvrir les conséquences. Mais ensuite, dans Sa grâce, Il leur a donné un roi qui ne ressemblait à aucun autre. Un roi qui croyait par-dessus tout que le Seigneur était son berger, et Dieu a fait de David le berger d'une nation. Notre relation avec Christ change notre relation avec tout. Nous ne trouvons pas l'échec dans les gens et les choses, nous trouvons le pouvoir d'aimer et d'agir dans la grâce et nous découvrons les chemins qu'Il veut que nous prenions pour témoigner de Lui.

Gordon D Kell