Brûlant ou s’éteignant ?

« Et ils dirent entre eux : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin, et lorsqu'il nous ouvrait les écritures ? Et se levant à l'heure même, ils s'en retournèrent à Jérusalem » (Luc 24:32-33).
« Il ne brisera pas le roseau froissé, et n'éteindra pas le lin qui brûle à peine » (Ésaïe 42:3).

Je n'ai jamais oublié un frère qui racontait l'histoire d'une église locale qui avait pris feu. Tout le monde dans le village aidait à éteindre le feu, et le pasteur de l'église travaillait dur en faisant passer des seaux d'eau pour les jeter sur le feu. Ce faisant, il se rendit compte qu'il ne connaissait pas l'homme qui se trouvait à côté de lui et qui l'aidait également. Le pasteur lui dit : « Je ne vous ai jamais vu dans mon église ». L'homme répondit : « Votre église n'a jamais été en feu auparavant ».

Après avoir passé du temps en présence du Seigneur à l'écouter expliquer comment les Écritures parlaient toujours de Lui, les deux disciples de Luc 24 dirent que leur cœur brûlait en eux. Ils étaient remplis d'un sentiment irrésistible de la présence du Sauveur dans l'amour et la puissance. Ils avaient probablement vu le Seigneur Jésus mourir sur la croix et Son corps déposé dans le tombeau d'un autre homme. Tous leurs espoirs et toutes leurs attentes furent anéantis, et ils furent remplis de tristesse et de confusion. Son ministère avait enflammé leurs cœurs lorsqu'ils l'avaient suivi avant Sa mort, mais la flamme s'était presque éteinte. Mais le Seigneur Jésus ressuscité vient à leurs côtés pour les écouter, les comprendre et leur expliquer Ses souffrances et Sa gloire. Le Seigneur a commencé Son ministère en utilisant la parole de Dieu pour vaincre Satan. En résurrection, Il utilise Sa parole pour attirer les siens à Lui, les remplissant de Sa présence et dissipant la tristesse et le désarroi dans leurs cœurs. Le Seigneur Jésus a enseigné à Ses disciples, et à nous aussi, une grande leçon au cours de cette nuit tranquille. Il nous a appris que nous trouvons notre Sauveur dans les pages des Saintes Écritures. Sa parole nous introduit dans la réalité de Sa présence. Leur cœur brûlait avant qu'ils ne sachent que c'était le Seigneur qui leur parlait. La parole a été prononcée par celui qui est la Parole. Elle a déclenché en eux une dévotion sensible au Christ et les a poussés à partager leur expérience de Lui avec leurs condisciples et, en fin de compte, à témoigner au monde. Aujourd'hui, le Saint Esprit remplit ce même ministère et glorifie Christ dans nos cœurs, nous donnant les moyens de vivre pour Lui.

Je me souviens encore des vieilles grilles et des feux au charbon dans les maisons des années 1950. J'avais l'habitude de rester avec ma grand-mère et je m'asseyais souvent devant un feu mourant. Elle savait retourner les dernières cendres fumantes d'un feu et trouver des braises à partir desquelles elle pouvait allumer un nouveau feu flamboyant. Esaïe parle de cela, et Jésus l'évoque en Matthieu 12:20. C'est l'image d'un lumignon sur le point de s'éteindre. Nous ressentons parfois la faiblesse que décrit cette illustration. Ce n'est pas toujours une faiblesse que nous partageons avec les autres, mais nous la portons dans notre propre âme. Nous pouvons nous sentir épuisés. Le Sauveur sait s'approcher de nous lorsque nous nous sentons complètement faibles. Il peut raviver la joie et la puissance de notre salut et restaurer nos âmes. C'est la personne du Seigneur Jésus, qui nous est révélée par la parole vivante de Dieu, qui enflamme à nouveau nos cœurs. L'amour du Seigneur ne peut jamais s'éteindre : « Beaucoup d'eaux ne peuvent éteindre l'amour, et des fleuves ne le submergent pas ». L'amour qui nous a sauvés est l'amour qui nous garde. L'amour du Christ n'a jamais cessé de brûler et Il veut qu'il brûle toujours dans nos cœurs.

Gordon D Kell