Le livre de vie, la réjouissance, la paix de Dieu

« … dont les noms sont dans le livre de vie »
(Philippiens 4:3).

« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous » (Philippiens 4:4).

« …la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence » (Philippiens 4:7).

Le dernier chapitre de l'épître aux Philippiens est très encourageant. Paul démontre la réalité de son ministère dans sa propre vie et, en même temps, il désire tellement que ses compagnons chrétiens puissent partager son expérience. Ce désir est né de l'amour sincère qu'il portait à l'Église de Philippes. Dans le premier chapitre de sa lettre, Paul écrit : « …je pense avec une vive affection à vous tous ». Tout service est le débordement de l'amour que Christ a pour nous.

Aujourd'hui, nous entendons beaucoup parler de l'attitude positive qui se manifeste par une détermination à accepter et à surmonter les défis de la vie. Paul avait une telle approche il y a 2000 ans : elle n'avait pas sa source en lui-même, mais en Christ. Il voyait sa faiblesse et les moyens par lesquels Christ pouvait démontrer Sa puissance. C'est pourquoi il commence le chapitre par « demeurez ainsi fermes dans le Seigneur ». Cette lettre extraordinairement puissante et joyeuse a été écrite depuis la prison par un apôtre qui, après des années de service et de souffrance, est resté ferme dans sa foi au Seigneur Jésus Christ et a appelé les Philippiens à faire de même. Ce qui suit est très pratique. Il traite d'abord d'un problème entre deux sœurs et les exhorte à s'entendre dans le Seigneur, en leur rappelant la manière dont elles ont servi le Seigneur ensemble. Il demande aux saints de les aider à résoudre leur problème. Il leur rappelle l'amour de Christ, qui a placé leurs noms côte à côte dans le livre de vie. Un tel amour dissout les désaccords et rétablit la joie de notre communion d'amour en Christ.

Paul revient ensuite à l'un des thèmes récurrents de sa lettre : la joie. Je me souviens qu'on m'a parlé d'un frère qui se tenait à l'extérieur de son église chaque dimanche soir et distribuait fidèlement des tracts aux passants. Il était toujours vêtu d'un costume sombre et avait un visage solennel. Un soir, il offrit un tract à un homme qui le refusa en disant : « Non merci, j'ai assez de problèmes ! » La joie est placée après l'amour dans les caractéristiques du fruit de l'Esprit. L'amour de Christ inscrit nos noms dans le Livre de Vie. Le même amour remplit nos cœurs de joie : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous » (v. 4). La joie n'est pas un simple sentiment. Il y a de l'énergie dans la joie. La tristesse nous affaiblit, mais la joie nous fortifie. La joie du Seigneur est notre force. C'est la joie dans le cœur brûlant des deux disciples qui avaient marché jusqu'à Emmaüs qui leur a donné la force de se lever et de marcher jusqu'à Jérusalem. Paul associe la joie à la douceur de Christ et à la proximité du Seigneur, maintenant et dans l'assurance de Son retour (v. 5).

Paul poursuit en encourageant ses lecteurs à tout apporter au Seigneur dans la prière, avec des actions de grâces. C'est par la pratique de la prière que nous connaissons la paix de Dieu, « laquelle surpasse toute intelligence ». La paix de Dieu garde et protège nos cœurs et nos esprits en Christ. Elle élimine l'anxiété, concentre notre esprit sur ce qui est positif et nous rapproche du Dieu de paix. Dans ces brefs versets d'ouverture du dernier chapitre de Philippiens, Paul exprime sa joie de voir la lumière de l'amour, de la joie et de la paix pénétrer dans sa cellule de prison. C'était une expérience qu'il ne pouvait pas garder pour lui ; elle devait être partagée. Et nous sommes si reconnaissants au Seigneur de la partager avec nous.

Gordon D Kell