L'armure de Dieu :
la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice et les
chaussures de l'Évangile

« Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l'évangile de paix »
(Ephésiens 6:14-15).

La première partie de l'armure de Dieu est une ceinture attachée autour de la taille. Notre centre de gravité, lorsque nous sommes debout, est généralement situé devant le sacrum, juste en dessous de la taille. Nous nous soutenons naturellement juste au-dessus de cette zone. L'idée de se ceindre est de se préparer à servir. Le Seigneur Jésus s'est ceint d'un linge avant d'entreprendre le modeste service de laver les pieds des disciples (Jean 13:4). Paul nous rappelle que la vérité de Dieu est à la base de tout ce que nous faisons. Nous devons l'assimiler et la comprendre dans nos cœurs et nos esprits, la faire nôtre et en vivre. La parole de Dieu et la foi en elle sont vitales. Une fois encore, c'est le Seigneur Jésus qui le démontre. Au début de Son ministère, après Son baptême, Il se rend dans le désert pour affronter Satan. Il vainc sa puissance par la parole de Dieu, la ceinture de la vérité. Son exemple est notre modèle.

La pièce d'armure suivante est la cuirasse de la justice. La cuirasse que portait un soldat ressemblait à un gilet de cuir allant du cou à la taille. Elle était portée principalement pour protéger son cœur et ses autres organes vitaux, lorsqu'il se tenait debout dans la bataille, mais elle couvrait aussi son dos. Dans l'Ancien Testament, le souverain sacrificateur portait une cuirasse de jugement sur son cœur. Sur cette cuirasse se trouvaient douze pierres représentant les douze tribus. C'est une belle image de notre position devant Dieu en Christ, soutenue par la puissance de Son amour et de Sa justice. La première chose que le père a mise sur le fils prodigue à son retour à la maison (Luc 15) était « la plus belle robe », une illustration de la justice de Christ placée sur nous. C'est une protection que Satan ne peut pas vaincre. Cependant, si nous menons une vie impie et désobéissante, nous nous exposons aux attaques de Satan. En tant que chrétiens, notre communion avec Christ stimule notre obéissance à Son égard, produisant une vie conforme à la justice que nous avons en Lui. Cette expression pratique de la justice constitue notre cuirasse de la justice. Dieu seul met la justice de Christ sur nous lorsque nous nous confions en Christ. Mais c'est à nous qu'il incombe de revêtir la cuirasse de la justice pratique dans notre vie quotidienne. Paul ajoute à cela en 1 Thessaloniciens 5:8 lorsqu'il écrit : « revêtant la cuirasse de la foi et de l'amour », nous encourageant ainsi à vivre par la foi et à faire preuve d'amour les uns envers les autres.

Paul écrit ensuite : « et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l'évangile de paix » (v. 15). Le mot utilisé pour la préparation a également été traduit par « base » dans le Psaume 89:14. Étant donné le thème de l'apôtre, l'utilisation du mot « base » est attrayante ; elle correspond à l'assise solide que nous avons dans l'Évangile de paix. Les bois de sittim plaqués d’or qui formaient la structure du tabernacle reposaient sur deux bases d'argent (Exode 26). Il s'agit d'une illustration puissante de notre justice en Christ (le plaquage or) fondée sur Sa mort et Sa résurrection (les deux bases d'argent). Nous nous tenons sur ce terrain, connaissant la paix avec Dieu, la paix de Dieu et le Dieu de paix. Ce faisant, nous témoignons de la puissance de l'Évangile de sa grâce dans nos vies : « soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15).

Gordon D Kell