Un mur de briques

« Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d'entre les morts, de la semence de David, selon mon évangile, dans lequel j'endure des souffrances jusqu'à être lié de chaînes comme un malfaiteur ; toutefois la parole de Dieu n'est pas liée »
(2 Timothée 2:8-9).

Un jeune maçon italien voulait absolument quitter le foyer chrétien dans lequel il avait grandi. Lorsque l'occasion de travailler dans une autre ville se présenta, il était impatient de partir. Alors qu'il était sur le point de s’en aller, sa mère essaya de lui offrir une Bible, mais son fils lui dit sans ambages qu'il croyait en la Bible et qu'il ne voulait pas de son cadeau. Bien que sa mère ait eu le cœur brisé, elle en profita pour glisser la Bible dans le sac de travail de son fils. Quelques jours plus tard, il trouva la Bible parmi ses outils. Son premier travail consistait à construire un mur intérieur dans une maison. Alors qu'il était sur le point d'achever sa tâche, il se tourna vers ses compagnons de travail et, leur montrant la Bible, leur dit : « Ma mère croit que ce livre est la parole vivante de Dieu, mais je vais m'assurer qu'il ne servira à personne ». Puis, prenant la Bible, il la cacha derrière les briques du mur et la scella.

Quelques années plus tard, après une soirée arrosée, le jeune homme et ses amis rentraient chez eux en passant par le marché local. Il s’arrêta à un stand vendant des Bibles et des livres chrétiens. Il demanda au vendeur s'il croyait que la Bible était la parole vivante de Dieu. Le vendeur chrétien lui répondit par l'affirmative. Le jeune homme ria et raconta comment il avait caché la Bible qu'on lui avait donnée dans le mur d'une maison. Il demanda au chrétien : « A quoi peut bien servir cette Bible ? ». Le chrétien n'en crut pas ses oreilles et lui demanda de quelle maison il s'agissait. Le jeune homme lui décrivit la maison de la région où il avait travaillé. Le chrétien lui répond que c'était sa maison. Il expliqua qu'en démolissant un mur pour agrandir sa maison, il découvrit une Bible. Il commença à la lire et elle le conduisit à Jésus Christ. Il expliqua qu'il essayait de partager sa foi avec d'autres personnes par l'intermédiaire de sa librairie. Le jeune maçon, furieux, attaqua l'homme avec ses amis et pris la fuite. Le lendemain, alors que le vendeur était en convalescence à l'hôpital, son agresseur entra dans le service et se rendit à son chevet. Le cœur brisé et plein de regrets, il demande le pardon du chrétien. Au cours de la conversation qui suivit, il ouvrit son cœur au Seigneur Jésus.

Il y a beaucoup, beaucoup de parents chrétiens dont le cœur a été brisé par le rejet du Sauveur par leurs enfants. De nombreux chrétiens ressentent une profonde détresse à l'égard d'êtres chers, d'amis et de voisins qu'ils ont tenté d'amener à Christ. La situation est encore plus grave lorsqu'il s'agit de ceux qui, comme le dit l'apôtre, couraient bien et qui, pourtant, semblent se désintéresser du Sauveur qu'ils suivaient autrefois. Nous ressentons notre faiblesse et nous regrettons les erreurs que nous avons commises dans l'éducation de nos enfants ou dans la communication de notre foi.

Mais nos cœurs brisés ne doivent jamais nous faire désespérer. L'amour que nous ressentons vient du cœur de Christ. L'opprobre et le rejet ont brisé Son cœur. Mais Il ne cesse d'abattre les murs que les gens érigent pour résister à l'amour de Dieu. Parfois, Il fait tomber ces barrières soudainement, comme Il l'a fait avec Saul de Tarse et le geôlier de Philippes, et parfois cela prend toute une vie, et il se peut que nous ne le voyions jamais. Son amour ne faiblit pas, et nous devrions nous y réfugier. Mais cet amour devrait aussi nous inspirer une sainte confiance dans ce que le Seigneur peut faire. Il peut agir avec puissance et grâce pour sauver, récupérer et restaurer ceux qui comptent tant pour nous, et encore plus pour Lui. Nous pouvons faire appel à Lui par la foi pour qu’Il fasse ce qui semble impossible. Et nous pouvons saisir toutes les occasions d'agir comme Il le ferait en continuant à tendre la main à ceux que nous aimons, dans l'attente de leur bénédiction.

Gordon D Kell