Le Fils de Dieu qui m'a aimé

« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, la [foi] au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20).

Lorsque Paul a écrit son épître aux Galates, il était chrétien depuis une vingtaine d'années. Pendant cette période, il n'avait cessé de prêcher l'Évangile et d'exercer son ministère au sein de l'Église du Christ. Dans sa lettre, il réaffirme cet Évangile et repousse ceux qui ont tenté de le saper par un retour à la loi mosaïque et à un légalisme flétrissant. De telles croyances étaient égocentriques et moralisatrices. Au fil des siècles, la loi a puissamment démontré notre incapacité à répondre à ses exigences et a prouvé notre besoin de salut par la grâce de Dieu. Il écrit au chapitre 2:16 : « afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée ».

Par l'intermédiaire du Saint Esprit, Paul a démantelé l'enseignement qui s'opposait à la grâce et à l'amour de Dieu. Une telle pensée est encore présente chez nous aujourd'hui et rend les gens esclaves d'efforts stériles pour atteindre Dieu. Mais au chapitre 2 verset 20, Paul ne présente pas d'explications détaillées et compliquées. Il parle avec son cœur et se concentre sur ce qui a changé et submergé sa vie : l'amour de Christ. Paul n'a cessé de prêcher cet amour et a conduit tant de gens au salut. Mais dans ce verset, il s'arrête pour s'émerveiller à nouveau du fait étonnant que le Fils de Dieu l'a aimé. Avec tout l'orgueil et la volonté de soi qui remplissaient alors sa vie, il avait cru que Dieu ne pouvait pas ne pas l'accepter. Tout a changé sur le chemin de Damas. Le Seigneur s'est abaissé de la gloire du ciel pour prononcer ces simples mots : « Je suis Jésus ». Il a vidé le cœur de Saul de toutes ses ténèbres, de ses illusions et de ses violents péchés, et l'a rempli de l'amour qui est plus fort que la mort.

Des années plus tard, après avoir été témoin de l'incrédulité qui l'avait envahi, Paul écrit : « …au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». Cet amour a été le moteur de la vie de Paul, et il n'a pas pu le garder pour lui. Ses mots traduisent la majesté de l'amour du Christ. C'est une chose de savoir que Jésus est le Sauveur du monde, mais c'en est une autre de savoir qu'Il m'a aimé et qu'Il est mort pour moi. Paul a exprimé cet amour en prêchant l'Évangile, en annonçant tout le conseil de Dieu et en dressant des tentes. Paul a vécu dans la réalité et l'émerveillement du sacrifice du Sauveur pour lui, et cela a stimulé et dirigé son témoignage et son adoration. Sur la croix, alors que Jésus mourait pour le monde entier, Il a ramené à lui un malfaiteur mourant. Ce faisant, Il nous enseignait ce que Paul écrit : « …au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». Il y aura une foule innombrable de rachetés au ciel, et chaque personne y sera parce que Jésus a aimé chacun d'entre nous et s'est donné pour lui ou elle. Pour Dieu, nous ne sommes jamais une foule de visages. Il voit l'unique troupeau et connaît chacun d'entre nous par son nom. L'amour du Père et du Fils et la puissance de l'Esprit de Dieu assurent notre sécurité éternelle.

« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:27-30).

Quelles que soient les circonstances par lesquelles nous passons, quelle que soit la profondeur du défi lancé à notre foi et la faiblesse ressentie, une chose reste constante, immuable et victorieuse : Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi.

Gordon D Kell