Néhémie, les prières des cœurs brisés exaucées

« Alors j'eus extrêmement peur. Et je dis au roi : Que le roi vive à toujours ! Pourquoi mon visage ne serait-il pas triste, quand la ville, le lieu des sépulcres de mes pères, est dévastée, et que ses portes sont consumées par le feu ? Et le roi me dit : Que demandes-tu ? Et je priai le Dieu des cieux ; et je dis au roi : Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur est agréable devant toi, qu'il m'envoie en Juda, à la ville des sépulcres de mes pères, et je la bâtirai » (Néhémie 2:2-5).

Lorsque Anne finit de prier pour Samuel, il est dit : « et elle n'eut plus le même visage » (1 Samuel 1:18). Après avoir prié Dieu, Néhémie continua d’être triste. Dieu avait répondu à la prière d'Anne et guéri son cœur brisé. Le cœur de Néhémie était toujours brisé, et Dieu l'utilisa à bon escient. Il n'allait pas seulement guérir le cœur brisé de Néhémie, mais aussi celui d'une nation. La bénédiction commence toujours dans le cœur de Dieu. Il nous place dans des circonstances qui nous permettent de comprendre Son cœur et d'entrer dans Ses bénédictions.

À l'époque où Néhémie vivait, il était dangereux d'être triste en présence des rois. Il était l'échanson du roi. Son rôle était d'assurer la sécurité du roi et de ne pas se laisser distraire par d'autres choses. Mais par la grâce de Dieu, Daniel, Shadrac, Meshac, et Abed-Nego, Esther et Néhémie ont non seulement été promus aux plus hautes fonctions, mais ils ont été profondément appréciés et aimés par ceux qu'ils servaient. La grâce qui les a gardés s'est manifestée en eux. Leur piété était attrayante.

Néhémie était à la fois effrayé et courageux. Mark Twain a pu dire avec sagesse : « Le courage, c'est la résistance à la peur, la maîtrise de la peur – pas l'absence de peur ». Néhémie avait peut-être terriblement peur, mais il n'avait pas l'air effrayé ; au contraire, il a expliqué avec courtoisie et audace son chagrin d'amour. Ce qui est si étonnant dans l'histoire de Néhémie et d'autres figures spirituelles importantes qui ont émergé pendant l'exil, c'est la façon dont Dieu a agi dans leur vie. Son « timing » était parfait. Il les a placés là où ils auraient l'effet le plus significatif. Il s'est servi de leur souffrance et de leur cœur brisé pour ouvrir les fenêtres du ciel en bénédiction. Le roi n'a pas renvoyé son serviteur Néhémie, mais lui a demandé ce qu'il voulait. Nous oublions souvent que Dieu ne travaille pas seulement dans nos cœurs, mais qu'il est également capable de travailler dans les cœurs de ceux qui ne sont pas Son peuple. Cela devrait nous encourager énormément. Lorsque nous témoignons du Seigneur, nous ne sommes pas seuls. Il est avec nous. L'Esprit de Dieu pousse les gens à faire la volonté de Dieu et à ouvrir leur cœur à Son salut. Nous pouvons avoir peur, mais nous ne sommes pas seuls lorsque nous témoignons de notre Sauveur, et Dieu peut nous surprendre par la réponse que nous recevons à notre fidélité.

Néhémie nous apprend à prier spontanément Dieu et à parler immédiatement aux hommes. Il nous apprend aussi à demander de grandes choses, à « reconstruire une ville ». Il est incroyable d'apprendre que pendant l'exil, alors qu'ils avaient perdu leur liberté, leur terre et leur temple, la foi d'hommes comme Néhémie et de femmes comme Esther a brillé de mille feux. Dieu ne veut pas que nous soyons intimidés par le monde dans lequel nous vivons, Il veut que nous le dépassions et que nous soyons Ses témoins : « et c'est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi » (1 Jean 5:4).

Gordon D Kell